Le nouveau gouvernement albertain de la première ministre néo-démocrate Rachel Notley ordonne aux industries notamment pétrolières de réduire leurs émissions polluantes et les avise de se préparer à payer plus pour leur pompage de gaz à effet de serre dans l’air.
Le ministre de l’Environnement de cette province de l’Ouest canadien, Shannon Phillips, a déclaré jeudi que d’ici 2017, les grands émetteurs devront réduire leurs émissions polluantes de 20 % et que la taxe de carbone doublera, passant de 15 $ la tonne à 30 $ la tonne.
Le nouveau gouvernement NPD a également annoncé qu’il va renouveler et mettre à jour le plan de changement climatique actuel de la province. Ce réexamen ira au-delà des émissions de l’industrie des sables bitumineux et des grands émetteurs et touchera toutes les entreprises.
« Nous sommes sérieux au sujet de faire des progrès, » déclare Shannon Phillips
La ministre Phillips en a profité pour critiquer les précédents gouvernements conservateurs provinciaux pour un manque de direction sur le changement climatique : « Nous ne sommes pas pris au sérieux sur la scène nationale ou internationale », a déclaré M. Phillips.
En raison de l’imminence de la conférence internationale sur le changement climatique à Paris à la fin de l’année, la ministre Phillips affirme qu’elle est déterminée à y présenter un bilan propre et plus vert de l’Alberta.
Une stratégie efficace comprendrait un plan pour une fin accélérée de la production d’électricité au charbon et une stratégie pour remplacer une bonne partie de cette capacité de génération perdue avec des options renouvelables a-t-elle dit.
Aide-mémoire… Une taxe du carbone à l’efficacité contestée.
L’Alberta a été la première province à mettre en place une taxe du carbone, en 2007.
Le programme albertain initial exigeait que les entreprises qui produisent plus 100 000 tonnes de gaz à effets de serre par année réduisent l’intensité de leurs émissions de 12 % en dessous de leur moyenne entre 2003 et 2005, sans quoi elles doivent payer une amende de 15 $ pour chaque tonne qui excède ces objectifs.
Les émissions albertaines ont malgré tout continué d’augmenter au cours des dernières années, rappelle Erin Flanagan, analyste en matière d’énergie pour l’Institut Pembina.
L’industrie pétrolière met en garde contre une possible perte de compétitivité en raison de la décision de l’Alberta d’augmenter le coût pour le carbone.
L’Association canadienne des producteurs pétroliers fait remarquer que cette nouvelle politique et l’augmentation de l’impôt sur les entreprises grandes entreprises voulue par le NPD « ont le potentiel pour ajouter presque 800 millions de coûts pour l’industrie au cours des deux prochaines années ».
La ministre de l’Environnement Shannon Phillips a affirmé toutefois : « Si l’Alberta veut plus d’accès aux marchés internationaux, il va falloir que nous contribuions à résoudre un des problèmes mondiaux les plus importants, celui du changement climatique ».
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.