Au défilé des célébrations de l'indépendance grecque à Toronto

La forte communauté grecque du Canada suit attentivement l'évolution de la crise financière qui secoue la mère-patrie
Photo Credit: Sara-Christine Gemson

Des mouvements québécois solidaires du peuple grec

Plusieurs mouvements de la gauche québécoise appellent les citoyens à manifester samedi leur soutien  au peuple grec. Le rassemblement est organisé à la veille du référendum sur les dernières propositions des créanciers du pays qui suscite l’intérêt tant de la diaspora que des groupes canadiens hostiles aux mesures d’austérité.

Outre le Comité de solidarité avec le peuple grec, l’ONG Alternatives et des groupes syndicaux, Québec solidaire, un parti d’opposition à l’Assemblée nationale sera représenté à ce rassemblement par Amir Khadir, député de la circonscription de Mercier (région de Montréal).  M. Khadir estime que ce rassemblement qui a lieu à des milliers de kilomètres de la Grèce a toute son importance.

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Des pancartes du oui (nai) et du non (oxi) à Athènes
Des pancartes du oui (nai) et du non (oxi) à Athènes © Christian Hartmann / Reuters

Entre continuité et rupture

Quelque dix millions d’électeurs grecs vont se prononcer dimanche sur les  mesures d’austérité et les réformes proposées par les créanciers du pays, à savoir l’Union Européenne et le Fonds monétaire international.

En gros, il s’agit pour les Grecs d’accepter ou de rejeter les contre-parties demandées par les créanciers du pays en échange d’une prolongation de leur soutien financier jusqu’en novembre. La somme totale proposée par les Européens est de 12 milliards d’euros et celle mise sur la table par le FMI est de 3,5 milliards d’euros.

Ces propositions, jugées inacceptables pour le gouvernement grec, n’étaient valables que tant que la Grèce bénéficiait d’un programme d’assistance financière internationale. Or ce programme a pris fin le 30 juin.

Après cinq mois de négociations infructueuses avec les créanciers, le Premier ministre Alexis Tsipras a créé la surprise dans la nuit du 24 au 25 juin en annonçant l’organisation d’un référendum sur les mesures proposées par les créanciers.

Le premier ministre grec Alexis Tsipras
Le premier ministre grec Alexis Tsipras joue gros avec le référendum de dimanche. Une victoire du Oui pourrait conduire à sa démission © Yves Herman / Reuters

Le gouvernement dit qu’en cas de victoire du non, son « pouvoir de négociation » vis-à-vis des créanciers sera renforcé et il pourra conclure « un meilleur accord » avec eux dans le cadre de la zone euro.

Pour les créanciers qui ont multiplié les appels à voter oui, un non signifierait le rejet de l’euro, ou à tout le moins un saut dans l’inconnu pour les relations de la Grèce et la zone euro.

En outre, Une victoire du oui remettrait en cause la légitimité du gouvernement: le ministre des Finances Yanis Varoufakis a déjà prévenu qu’il démissionnerait si le oui l’emporte.

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