Trop de gras dans l’alimentation modifie la flore intestinale et empêche le cerveau de reconnaître les signaux de satiété. Ce qui favorise la suralimentation.
C’est à cette conclusion que sont parvenus des chercheurs des universités américaines de la Géorgie, de Washington State et de Binghampton. Ils ont présenté leur étude cette semaine au colloque de la Society for the Study of Ingestive Behavior à Denver au Colorado.
Les scientifiques ont expliqué qu’une alimentation grasse réorganise complètement la circuiterie cérébrale des souris. Une telle alimentation provoque notamment l’inflammation des portions du cerveau responsables de l’alimentation, ce qui peut ensuite avoir un impact sur les signaux de satiété.
La suralimentation cause l’obésité
L’un des chercheurs, le docteur Krzysztof Czaja précise qu’une alimentation grasse déséquilibre aussi le microbiome intestinal, en favorisant la multiplication de certaines bactéries et en en affaiblissant d’autres — voire en les faisant complètement disparaître. Ces changements peuvent ensuite interférer avec les communications entre le cerveau et le système digestif.
Or, la suralimentation est une des principales causes de l’épidémie d’obésité, qui elle-même, est devenue l’un des problèmes de santé des temps modernes.
Non seulement le gras et la nourriture riche en calories augmentent l’appétit, mais également ils attirent plus notre attention. Une étude canadienne de l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal et du Centre universitaire de santé McGill avait en effet montré que, lorsqu’il est question de choisir notre nourriture, nous avons tendance à opter pour des aliments riches en calories. Les chercheurs canadiens affirmaient que les décisions concernant la consommation d’aliments et la densité calorique étaient liées au cortex préfrontal ventromédian, une partie du cerveau qui code la valeur des stimulis et prédit la consommation immédiate.
Quelques données sur l’obésité au Canada
- Un adulte sur quatre au Canada était obèse en 2011-2012, soit environ 6,3 millions de personnes. Depuis 2003, la proportion de Canadiens souffrant d’obésité a augmenté de 17,5 %.
- Un plus grand nombre d’hommes que de femmes étaient obèses; l’obésité a augmenté davantage chez les hommes que chez les femmes au cours des huit dernières années.
- Le pourcentage le plus faible de personnes obèses se trouvait dans les trois plus grandes villes du Canada (Toronto, Montréal, Vancouver) et dans des régions du sud de la Colombie-Britannique; on observait toutefois les niveaux les plus élevés dans les provinces de l’Atlantique, celles des Prairies et les territoires ainsi que dans des petites villes du nord et du sud-ouest de l’Ontario.
(Source: Santé Canada)
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