Un immigrant iranien qui a violé régulièrement sa femme et battu ses enfants durant 16 années de mariage retourne en prison après que le plus haut tribunal de l’Ontario eut accru sa peine, mercredi.
Selon ce qui a été dit en cour, l’homme forçait sa femme à avoir des relations sexuelles en la frappant, en tirant ses cheveux, en la pinçant et en retirant de force ses vêtements. Il battait aussi ses deux enfants, aujourd’hui adolescents.
La Cour d’appel de l’Ontario vient donc de statuer qu’un juge d’un tribunal inférieur, qui avait infligé une peine de de seulement 18 mois à l’accusé, avait eu tort d’estimer que les différences culturelles de ce dernier représentaient un facteur atténuant.
Le plus haut tribunal affirme que les « normes culturelles » qui excusent ou tolèrent des agissements contraires aux lois criminelles canadiennes « ne doivent pas être considérées comme un facteur atténuant dans le prononcé de la sentence ».
L’homme, qui ne peut pas être identifié afin de protéger sa femme et ses enfants, devra en fait maintenant purger une peine de quatre ans, plus du double, a décidé la Cour d’appel.
La victime a vécu l’enfer aux mains de son époux iranien
Selon la victime, le sexe était douloureux. Elle pleurait, mais sans bruit afin que les enfants ne l’entendent pas. Elle souffrait de contusions douloureuses sur ses jambes et sur les côtés, selon des documents judiciaires.
L’accusé a également abusé de leurs deux enfants – aujourd’hui adolescents – en les giflant, en leur donnant des coups de pied, des coups de poing ou en les attachant.
Un des jeunes garçons est devenu tellement terrifié qu’il avait pris l’habitude de dormir avec un couteau.
Aide-mémoire Le phénomène des crimes d’honneur importé au Canada
Le Canada a connu au moins une grande tragédie ou un père et un fils ont été reconnu coupable de meurtre basé sur la notion étrangère de crime d’honneur.
Dans plusieurs pays les femmes peuvent être tuées ou mutilées pour ne pas avoir obéi à leur mari, à leur père ou à leur belle-mère. Les statistiques montrent que la majorité de ces crimes ont lieu dans les pays musulmans.
Ce qui est communément appelé « crime d’honneur » est un acte perpétré par des membres d’une famille contre une femme, de la même famille, dont les agissements sont assimilés à une dérive morale et, par conséquent, à une atteinte à l’honneur de la famille, du clan ou de la tribu.
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