Les Canadiens divulguent leurs renseignements personnels en connaissance de cause. Le degré d’ouverture de l’individu au monde numérique, sa confiance à l’égard de l’organisme avec lequel il transige et son gain potentiel dans cet échange déterminent son choix de dévoiler ou non ses renseignements personnels.
Un sondage réalisé par le Forum Angus Reid pour le compte du Canadian Council of Public Relations Firms (CCPRF) nous apprend que, pour bon nombre de Canadiens, dévoiler des renseignements personnels à des marques ressemble « à un système de troc fondé sur la confiance », à un donnant-donnant dont profite surtout « les enfants du numérique ».
À l’ère du numérique, on présume que la génération ayant grandi avec la technologie, divulguent leurs renseignements personnels sans trop y penser. Mais la réalité est beaucoup plus nuancée selon l’étude du CCPR. En fait, la réputation d’une marque et la confiance qu’elle inspire sont des facteurs cruciaux dans la décision de livrer un peu ou beaucoup de soi, comme l’explique Marie-Josée Gagnon, PDG de l’Agence de communication CASACOM et membre du Canadian Council of Public Relations Firms (CCPRF).
Écoutez
L’importance de la marque
En matière de données personnelles, si on s’appelle Apple, Microsoft, Bombardier, Michelin, Mercedes ou encore Patate Z, MachinTruc, Pneu Zigzag, etc. on ne bénéficie pas à priori du même degré de confiance chez les Canadiens.
La majorité d’entre eux, notamment ceux qui ont grandi avec les médias numériques, accordent une grande importance à la marque et à l’entreprise. Dans cette catégorie, les trois quarts des répondants (74%) se disent prêts dévoiler leurs renseignements personnels à une marque ou à une entreprise en qui ils ont confiance. Pour l’ensemble des Canadiens, ils sont 6 sur 10 (63 %) à avoir une telle disposition.
Si en échange de renseignements personnels on peut recevoir des offres spéciales, des accès exclusifs et des rabais, les natifs numériques sont plus enclins que les autres à livrer leurs renseignements personnels.
Un accès privilégié et une expérience exclusive sont cependant plus alléchants qu’un simple rabais, fût-il de 50%. La moitié des natifs numériques seraient prêts à divulguer leurs renseignements personnels contre un accès privilégié, alors que seulement le quart d’entre eux le feraient en échange d’un rabais de 50 %.
Dans le reste de la population toutefois, les gens sont plus à la recherche de marques qui offrent davantage que des rabais et des aubaines exclusives. La réputation n’étant jamais définitivement acquise, si une entreprise réputée montrait des failles de sécurité, elle perdrait plusieurs fidèles.
Le sondage en ligne a été réalisé les 20 et 21 février 2015, auprès de 1 008 adultes canadiens choisis au hasard dans le Forum Angus Reid. Sa marge d’erreur est de plus ou moins 3,1 %, 19 fois sur 20.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.