Une classe d'étudiants dans un cégep

Les parents canadiens veulent que leurs enfants contribuent au financement de leurs études postsecondaires

Les enfants doivent payer leurs études, selon les parents canadiens

Comme tous les parents du monde, ceux du Canada souhaitent avant tout le bonheur de leurs enfants. Pour 8 parents canadiens sur 10 (78 %), «être heureux dans la vie» est leur vœu le plus cher pour leur progéniture.  Seuls les parents français les devancent à cet égard (86 %). Mais sur bien d’autres points, les parents canadiens se démarquent des autres.

Ces données et bien d’autres sont contenues dans le dernier rapport mondial du groupe bancaire international britannique HSBC sur la valeur de l’éducation. Intitulé Learning for Life (Apprendre pour la vie), le rapport repose sur un sondage  international réalisé en 2015 auprès de 5 550 parents, dont 340 au Canada, répartis dans 16 pays.

Le document explore entre autres choses, les espoirs et les attentes des parents canadiens sur l’éducation de leurs enfants et  leur avenir, et les compare aux points de vue des parents d’ailleurs dans le monde. L’un des points marquants de ce sondage est le fait que plus des deux tiers des répondants canadiens (68 %) s’attendent à ce que leur enfant contribue financièrement à ses études postsecondaires. C’est le pourcentage le plus élevé parmi tous les pays sondés. La moyenne mondiale est de 40 %.

Rocco Mocella  est le chef du réseau des succursales de la HSBC au Québec, il analyse le volet canadien du sondage

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Un groupe de parents fransaskois veut que le Conseil scolaire fransaskois organise une réunion extraordinaire sur l'état de ses finances.
Bien que diplômés pour la plupart, les parents canadiens ne pensent pas qu’un diplôme universitaire de premier cycle soit essentiel pour concrétiser ses objectifs de vie © Arnaud Decroix/ICI Radio-Canada

Un diplôme? Oui mais pas à tout prix

Parmi les autres points surprenants du sondage de la HSBC, il y a le fait que moins de la moitié des parents canadiens (48%) pensent que leur enfant devrait obtenir un diplôme universitaire de premier cycle pour concrétiser ses objectifs de vie les plus importants. Dans le reste du monde, ils sont plutôt près de 8 sur 10  (79 %). Cette donnée est d’autant plus surprenante que 51 % des adultes canadiens sont eux-mêmes titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires, ce qui, en 2010, était le pourcentage le plus élevé parmi les pays membres de l’OCDE.

Autre différence, et pas des moindres, les parents canadiens accordent plus d’importance au fait que leurs filles obtiennent au moins un diplôme de premier cycle universitaire (56%) comparé à leurs garçons (40 %). De plus, les parents canadiens souhaitent davantage que leurs filles étudient en médecine (14 %) que leurs garçons (8 %).

Les parents mécontents ont exprimé leurs inquiétudes lors d'une réunion du conseil scolaire Centre-Nord.
Les parents canadiens souhaitent davantage que leurs filles étudient en médecine que leurs garçons © ICI Radio-Canada

Que les enfants choisissent eux-mêmes…un métier spécialisé

Si 83 % des parents des autres pays sondés affirment avoir une profession précise en tête pour leur enfant, au Canada, ils ne sont que 72%. Et si ces parents d’ailleurs sont plus enclins à souhaiter que leur enfant étudie en médecine, les canadiens au contraire, sont deux fois plus nombreux à vouloir que leurs enfants choisissent un métier spécialisé.

L’enquête  a été réalisée en ligne par la firme britannique Ipsos MORI en mars et avril 2015. Les résultats reposent sur une série de sondages menés dans chacun des pays auprès de parents ayant au moins un enfant âgé d’au plus 23 ans qui est actuellement aux études (ou le sera bientôt). Les parents sondés sont responsables, entièrement ou en partie, des décisions concernant ses études. Un échantillon minimal de 300 parents a été établi dans chaque pays.

Catégories : Économie, International, Société
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