Ce mardi 28 juillet, c’est la Journée mondiale contre l’hépatite. L’occasion pour Action hépatites Canada (AHC) de rappeler quelques faits sur cette infection grave mais guérissable.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et ses partenaires ont profité de la journée pour inviter les responsables politiques, les agents de santé et le grand public à agir immédiatement pour la prévention des infections et des décès causés par l’hépatite.
Au Canada, l’organisme Action hépatites Canada (AHC) estime que quelque 242 500 personnes vivent avec l’hépatite C, une maladie infectieuse chronique causée par un virus (le VHC). Non traitée, l’hépatite C peut conduire à l’insuffisance du foie, au cancer du foie et au décès. C’est une maladie transmissible par le sang, mais plusieurs personnes infectées ne sont pas au courant de leur état puisqu’il est possible d’en avoir aucun signe ni symptôme pendant des décennies. Ainsi, près de la moitié des personnes touchées par cette maladie au Canada ne se savent pas atteintes.
Les baby-boomers: groupe à risque
Des 1 000 personnes par année qui décèdent de l’hépatite C au Canada, les trois-quarts sont nées entre 1945 et 1965. Selon AHC, les baby-boomers font partie des personnes les plus susceptibles d’avoir contracté l’hépatite C et de ne pas connaître leur statut.
Dans plusieurs cas, leur exposition au virus remonte à 20 ou 30 ans, les effets du virus sont demeurés invisibles pendant des décennies et les symptômes n’ont commencé à se manifester que récemment.
AHC recommande donc aux Canadien-nes nés entre 1945 et 1965 de discuter avec leur médecin de la possibilité de se faire dépister pour l’hépatite C. Patricia Bacon, présidente de l’organisme Action hépatites Canada dit espérer que le Canada suivra l’exemple d’autres pays et recommandera le dépistage fondé sur des données probantes, pour les personnes nées pendant le baby-boom. Ce qui aiderait aiderait à diagnostiquer des milliers de cas.
« Grâce aux nouveaux traitements, dit Mme Bacon, ces personnes pourraient être traitées, et dans presque tous les cas elles seraient guéries de l’infection – ce qui leur éviterait d’autres dommages au foie, un risque de cancer du foie, et le décès, en plus d’empêcher qu’elles transmettent le virus par inadvertance à d’autres personnes. »
Bonnes nouvelles
La bonne nouvelle à propos de cette maladie c’est qu’elle se détecte rapidement : un simple test sanguin permet de savoir si l’on est infecté ou non. L’autre bonne nouvelle, est pas des moindres, est qu’il existe de nouveaux traitements qui peuvent guérir l’infection en quelques semaines.
L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) devrait publier de nouvelles lignes directrices sur le dépistage de l’hépatite C en 2016.
Quelques faits sur l’hépatite C
- Elle peut être évitée de diverses façons (ex: ne pas partager les aiguilles ou le matériel servant aux injections des drogues.
- Elle ne se transmet PAS par de simples contacts occasionnels tels que des caresses, des baisers ou des poignées de main. On ne peut pas, non plus, le retrouver dans la nourriture ou l’eau.
- Elle peut se transmettre à la maison par le partage d’articles personnels tels que des objets coupants ou autre matériel d’hygiène corporelle avec une autre personne infectée (ex: les rasoirs, les brosses à dents, les ciseaux et les coupe-ongles).
- Il n’y a pas de vaccin autorisé contre l’hépatite C.
- À travers le monde, une personne sur 12 est infectée par l’hépatite virale.
- 1,4 million de personnes meurent de la maladie chaque année dans le monde et 4000 en décèdent par jour
(Sources: Santé Canada, Société canadienne de santé internationale)
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