Une coalition d’ONG demande au Canada d’intervenir en faveur de Salim Alaradi, un citoyen canadien détenu aux Émirats arabes unis depuis près d’un an.
Salim Alaradi est derrière les barreaux depuis août dernier à Abou Dhabi sans charges ni aucune autre explication sur les raisons de son arrestation.
Dans une lettre envoyée au Premier ministre canadien Stephen Harper, la coalition d’ONG de défense des droits humains affirme que la situation de M. Alaradi est urgente, et nécessite une intervention prompte décisive du Premier ministre.
Né en Libye, Alaradi, 46 ans, a immigré au Canada en provenance des Émirats arabes unis avec sa famille en 1998. Il vivait à Vancouver jusqu’à ce qu’il décide, en 2007, de retourner aux Émirats pour lancer une entreprise de produits ménagers avec son frère.

Arrestation inattendue
Alors qu’il était en vacances avec sa famille en août dernier aux Émirats arabes unis, Alaradi a été interpellé par les services de sécurité pays. Pendant deux mois, sa famille est restée sans nouvelles, ne sachant pas s’il était mort ou vivant.
Après finalement pu lui avoir parlé à quelques reprises au téléphone, sa femme lui a rendu visite en prison. Elle alors constaté qu’il avait une marque de brûlure sur sa main, indice d’une possible torture..
La famille a attendu pendant des mois pour savoir si des accusations allaient être portées contre Salim Alaradi ou s’il allait être libéré, comme ce fut le cas pour son frère qui avait été arrêté en même temps. Mais la détention d’Alaradi est continuellement prolongée aux 30 jours.
Revenus au Canada après sept mois, la femme de Salim Alaradi et ses cinq enfants se sont installés à Windsor, en Ontario d’où ils continuent de travailler pour sa libération.

Implication des ONG
Cette histoire a attiré l’attention de plusieurs organisations de défense des droits humains comme Amnistie internationale Canada, la Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles, et la Libyan Canadian Community Organization.
Ces groupes demandent à Stephen Harper d’agir rapidement afin d’obtenir sa libération, à moins qu’il ne soit inculpé immédiatement à une infraction dûment reconnue et qu’il soit soumis à un procès équitable.
D’après Amnesty International, Alaradi fait partie d’un groupe de 10 hommes d’origine libyenne arrêtés aux U.A.E. en même temps. La famille d’Alaradi se demande si le fait que l’un de ses frères était un membre des Frères musulmans en Libye a un lien avec sa détention. Mais dans l’entourage d’Alardi, on affirme qu’il n’a jamais été impliqué dans la politique.
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