La morosité économique ambiante semble affecter les travailleurs canadiens et par extension les électeurs canadiens, selon un sondage réalisé par Randstad Canada.
Interrogés sur les conditions économiques prévues pour 2015, 47 % des répondants canadiens prédisent un recul, alors que 54 % pensent qu’une amélioration est possible. Lors d’une même étude réalisée l’an dernier, seulement 31 % des répondants craignaient voir la situation économique empirer.
Autre signe de la dégradation du moral des travailleurs canadiens : la diminution de la proportion de travailleurs qui s’attendent à recevoir une augmentation.
Seulement 59 % d’entre eux ont dit avoir reçu une augmentation au cours du dernier trimestre de 2014, contre 65 % l’année précédente.
L’affaire n’est plus « Ketchup »
Pour paraphraser un vieux slogan publicitaire de la compagnie Heinz au Canada, l’affaire est loin d’être « Ketchup » ou de baigner dans l’huile pour s’exprimer familièrement au sein de l’entreprise Kraft Heinz qui a annoncé mercredi qu’elle supprimera 2500 emplois au Canada et aux États-Unis.
Les travailleurs oeuvrant dans le domaine des ventes, du marketing et de la finance seront les plus touchés. Ils recevront une indemnisation représentant environ six mois de salaire, selon le porte-parole de l’entreprise, Michael Mullen.
L’entreprise n’a pas donné de détails sur la répartition géographique de ces pertes d’emploi, sauf pour indiquer que 700 des 2500 pertes d’emploi auront lieu au siège social de Northfield en Illinois.
La société Kraft Heinz compte environ 46 000 employés et elle est née de la fusion plus tôt cette année des groupes Kraft Foods et Heinz. Les actionnaires de contrôle de Heinz sont le milliardaire Warren Buffett et sa société Berkshire Hathaway ainsi que le fonds d’investissement brésilien 3G Capital, qui a la réputation de réduire la taille des actifs des sociétés qu’elle achète dans le but de stimuler les bénéfices.
Mise a pied forcées chez CAE, la compagnie de simulateur canadien de vol mondialement connue
CAE prévoit couper 350 personnes de ses effectifs mondiaux au cours de la prochaine année et environ 80 % des coupes seront effectuées à Montréal, où l’entreprise a son siège social et ses plus grandes installations de production.
Ces suppressions d’emplois représentent environ 4 % de ses 8000 employés
Une nouvelle baisse des prix du pétrole canadiens cette semaine signifie que les entreprises dans le secteur sables bitumineux de l’Alberta sont a nouveau en équilibre précaire trop proche ou même sous leur seuil de rentabilité.
En ce moment, les entreprises de sables bitumineux, dont les frais d’extraction du pétrole sont plus élevés que la norme reçoivent environ la moitié autant d’argent pour leur produit qu’ailleurs en Amérique du Nord.
Le prix pour un baril de qualité Western Canadian Select (WCS) n’était plus que de 23,48 $ US le baril avant l’ouverture des marchés ce mercredi. WCS est un pétrole brut lourd, un mélange de pétrole obtenu à partir des sables bitumineux du Canada et du pétrole lourd plus conventionnel.
Or, le prix d’un baril WCS était de 86 $ US en juin 2014 et, plus récemment, de 51 $ US en juin de cette année, selon les chiffres du gouvernement de l’Alberta.
Depuis l’arrivée au pouvoir du parti conservateur au Canada en 2006 , 391 000 emplois ont été perdu dans le secteur manufacturier, soit près d’un emploi sur cinq dans ce secteur. L’agriculture a aussi écopé, avec une perte de 53 000 emplois.
Le manufacturier et l’agriculture sont cependant les deux seules catégories d’emploi qui ont affiché une décroissance.
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