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Dre Ophira Ginzburg va travailler à la mise au point d'un diagnostic précoce et un traitement des cancers du sein et du col de l'utérus

Une Canadienne pour lutter contre deux cancers dans les pays pauvres

Une  oncologue canadienne a été nommée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour aider à créer des lignes directrices et des programmes  destinés à fournir un diagnostic précoce et un traitement des cancers qui tuent des milliers de femmes dans les pays en développement .

Dre Ophira Ginsburg, une clinicienne et chercheure au Women’s College Hospital à Toronto. Elle va entrer en fonction à Genève en octobre. Une grande partie de son travail consistera à bâtir des programmes de contrôle du cancer pour les femmes dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, qui ont un risque élevé de mourir des cancers du sein ou du col de l’utérus.

Mme Ginsburg  se dit honorée d’avoir été choisie pour le nouveau poste, d’autant  plus qu’elle a toujours rêvé de travailler sur des programmes qui peuvent améliorer la vie des femmes et des filles à travers le monde.  « J’aimerais jouer un rôle dans l’orientation de l’Organisation mondiale de la santé, nos partenaires et les pays qui ont besoin de nos conseils pour répondre aux besoins des centaines de milliers de femmes qui meurent inutilement chaque année de cancer du sein et du cancer du col de l’utérus. » a-t-elle déclaré.

La nomination d’Ophira Ginzburg a été très bien accueillie par son institution. Dans un communiqué, la Dre Paula Rochon, vice- présidente de la recherche au Women’s College écrit que l’institution est ravie de voir l’une ses scientifiques prendre ce nouveau poste prestigieux à l’OMS.  Dre Ginzburg, peut-on lire dans le communiqué, sera impliquée dans une initiative importante pour aider à construire la politique et la gestion des cancers féminins, un domaine dans lequel elle s’est  passionnément dévouée comme chercheure et militante.

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La nomination du Dre Ginzburg à l’OMS a été très bien accueillie au Women’s College Hospital de Toronto

Absence d’infrastructures adéquates

Contrairement au Canada, la plupart des pays en développement ne disposent pas d’infrastructures de santé adéquates pour réaliser des tests de routine pour le diagnostic précoce des cancers du sein ou du col de l’utérus. Mœurs culturelles et  stigmatisation empêchent également de nombreuses femmes de se faire soigner.

Dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, le cancer du sein est un problème grandissant , selon Dre Ginsburg . C’est que les femmes dans ces pays adoptent une alimentation occidentalisée et un mode de vie sédentaire. Ce qui favorise l’obésité, un facteur de risque majeur de cancer du sein.

Les cas de cancer du col de l’utérus – la plupart du temps causé par une infection au virus du papillome humain  (VPH) – sont également monnaie courante dans ces pays où ne se pratique pas toujours le dépistage de routine pour détecter des lésions pré – cancéreuses.

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Dre Ginsburg a dirigé des projets de recherche sur le cancer du sein au Bangladesh

Les femmes à faible revenu sont les plus touchées

Selon les statistiques de l’OMS en 2012, les cancers du sein et du col de l’utérus ont coûté la vie à près de 790 000 femmes dans le monde. La majorité des décès survenant chez les jeunes femmes à faible revenu et pays à revenu intermédiaire.

La recherche a montré que la pauvreté extrême, aggravée par l’inégalité des sexes, limite souvent la capacité d’une femme à obtenir des soins.

En 2013, l’OMS a lancé le Plan d’action mondial pour la Prévention et de contrôle des maladies non transmissibles, qui vise à réduire la mortalité prématurée par cancer, les maladies cardiovasculaires, le diabète et les maladies respiratoires chroniques de 25 % d’ici à 2025. Plus de 90 % des décès précoces liés à ces maladies surviennent dans les pays en développement et sont largement évitables.

Dre Ginsburg qui a dirigé des projets de recherche sur le cancer du sein au Bangladesh, espère collaborer avec des organisations internationales et des agences travaillant sur le VIH-sida, une maladie qui a fait des ravages dans plusieurs régions d’Afrique et d’Asie du Sud.

« Si vous êtes séropositif et vous êtes infecté par le VPH, dit Dre Ginzburg, vous êtes plus susceptible de développer un cancer invasif du col de l’utérus et d’en mourir ».

Catégories : International, Santé
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