Notre pouvoir est celui d'être un superprédateur.

Notre pouvoir est celui d'être un superprédateur.
Photo Credit: IS / iStockphotos

Les humains sont d’insoutenables superprédateurs

Les humains sont des prédateurs à ce point unique et extrême qu’il faut les classer dans une catégorie à part de celles des autres carnivores, selon un groupe de scientifiques canadiens.

En comparant les habitudes de chasse et de pêche des autres prédateurs à travers le monde à ceux des humains, les chercheurs ont révélé certains comportements très inhabituels.

Alors que la plupart des prédateurs tuent et mangent principalement de jeunes bêtes, les humains ciblent principalement les adultes.

Contrairement à d’autres prédateurs, les humains se nourrissent d’une grande variété de grands carnivores comme l’ours et des lions.

L’humain est le véritable roi de la jungle

« Ils sont le prédateur des prédateurs », déclare Chris Darimont, principal auteur de la nouvelle étude publiée dans la revue Science, qui révèle que les humains chassent et pêchent des proies qui sont des animaux adultes à un taux qui est 14 fois plus élevé que le taux médian chez les autres prédateurs.

« L’ampleur de cette différence… était notre première surprise », déclare Chris Darimont qui est professeur de géographie à l’Université de Victoria dans la province canadienne de la Colombie-Britannique et directeur scientifique de la Raincoast Conservation Foundation.

Le saviez-vous?

  • Selon les chercheurs canadiens, l’industrie humaine de la pêche capture dans le monde 78 % de la population adulte de saumons d’Alaska par an, contre 6 % prélevés par les grizzlys – les plus gros prédateurs de cette espèce.
  • Nous chassons chaque année, 32 % des pumas américains, contre 1 % tués par leurs congénères.
    Les humains exercent, sur terre, une pression bien plus forte sur les grands carnivores que sur les herbivores (Siphiwe Sibeko/Reuters)

    Les humains exercent, sur terre, une pression bien plus forte sur les grands carnivores que sur les herbivores (Siphiwe Sibeko/Reuters)

Les chercheurs recommandent

L’enquête affirme que pour une population humaine de 7 milliards d’individus le taux de rapacité des humains est écologiquement insoutenable.

On propose de réduire la chasse et la pêche à des taux comparables à celles des autres prédateurs – une réduction de 80 % ou 90 %.

Le professeur de biologie Tom Reimchen, coauteur du papier qui oeuvre lui aussi à l’Université de Victoria a reconnu que la réduction de la chasse et de la pêche sera « très difficile » compte tenu des méthodes de pêche actuelles.

Tom Reimchen dit que l’idée de comparer l’homme à d’autres prédateurs lui est venue tout en menant des recherches sur les îles Haida Gwaii dans les années 1970 en Colombie-Britannique. Il y a là, 22 espèces de prédateurs, y compris des loutres, des huards, et des truites.

Malgré tous ces prédateurs, la population d’un petit poisson au bas de l’échelle alimentaire est restée stable parce que les prédateurs mangent presque exclusivement les mineurs, laissant les adultes reproducteurs produire de grandes quantités de jeunes poissons chaque année.

Chris Darimont - University of Victoria

Chris Darimont – University of Victoria

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