La Fédération canadienne des étudiants propose de remplacer le régime des prêts aux étudiants par des bourses.
Selon des chiffres compilés par la Fédération canadienne des étudiants, les diplômés du Québec terminent leurs études avec une dette moyenne de 13 000 $. En Ontario et dans les Maritimes, cette dette moyenne peut même s’élever jusqu’à 28 000 $.
La présidente de la fédération, Bilan Arte, croit que toutes les provinces devraient suivre l’exemple de la province de Terre-Neuve-et-Labrador qui a récemment annoncé la fin de son programme de prêt et son remplacement par un système beaucoup plus étoffé de bourses. Les étudiants de Terre-Neuve-et-Labrador n’auront donc plus de dettes d’études à rembourser auprès du gouvernement provincial.
Transformer les prêts étudiants en bourse va coûter 12,5 millions de dollars par an pour les quatre prochaines années au gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador.
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Travailler plus longtemps pour pouvoir rester aux études
Afin de payer leurs droits de scolarité, de nombreux étudiants universitaires canadiens doivent travailler jusqu’à six fois plus au salaire minimum qu’il y a 40 ans, selon des données de Statistique Canada compilées par le Centre canadien de politiques alternatives.
Les données montrent qu’en 1975, les étudiants devaient travailler, en moyenne, durant 230 heures au salaire minimum pour payer des études de premier cycle. En 2013, ils devaient travailler deux fois plus, soit 570 heures, en moyenne.
L’Ontario est la province où les étudiants doivent travailler le plus d’heures au salaire minimum afin de payer leurs études. Le nombre d’heures requises y est passé de 260, en 1975 à 708, en 2013. En Saskatchewan, le nombre d’heures nécessaires a plus que triplé. Au Manitoba, il est passé de 183 à 366, soit le double.
Le saviez-vous?
Un sondage mené pour la Banque canadienne CIBC auprès de 992 étudiants canadiens de niveau postsecondaire révèle que 48 % craignent de ne pas être capables d’assumer leurs droits de scolarité et de couvrir leurs frais de subsistance cette année.
D’autre part, plus du tiers estiment que leurs dettes seront supérieures à 25 000 $ lorsqu’ils obtiendront leur diplôme. Plutôt pessimistes quant à leurs perspectives d’emploi, près de la moitié des répondants estiment qu’ils ne pourront jamais rembourser cette dette.
Les étudiants québécois sont les moins pessimistes financièrement
Selon un autre sondage récent réalisé pour BMO Banque de Montréal, les étudiants Québécois pensent contracter une dette deux fois moins importante à l’obtention de leur diplôme universitaire que les étudiants des autres provinces, indique .
Les étudiants du Québec disaient s’attendre à avoir cumulé une dette moyenne de 13 180 $ à la fin de leurs études, comparativement à 26 297 $ pour la moyenne canadienne. Il s’agit du plus bas montant de tout le Canada.

Avec la contribution de Serge Olivier et Jacques Beaupré de Radio-Canada
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