Champ de canola en Saskatchewan

Champ de canola en Saskatchewan

L’atrazine, un herbicide à bannir selon Équiterre

L’organisation environnementale presse le gouvernement québécois d’interdire la vente et l’usage de cette molécule synthétique pour protéger la santé de la population.

Découverte à la fin des années 1950, l’atrazine est aujourd’hui épandue sur environ le tiers des champs de maïs cultivés au Québec pour détruire les mauvaises herbes.  On l’utilise aussi pour traiter les champs de lin et de canola.

On se sert de ce pesticide partout au Canada et aux États-Unis, par contre il a été banni par l’Union européenne en 2004.

La raison? Pour prévenir la contamination des eaux souterraines.

Justement, selon le plus récent rapport d’échantillonnage des cours d’eau des régions agricoles du Québec publié par le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, il est l’un des pesticides les plus fréquemment détectés dans les eaux de surface au Québec : on le retrouve dans 98 % des échantillons.

Classé comme un cancérogène potentiel, l’atrazine est présentement réévalué par Santé Canada.

« Si un pays considère un pesticide comme trop nocif pour être employé sur sa production alimentaire, comment le même produit pourrait-il être moins nocif ici? »— Sidney Ribaux, directeur général d’Équiterre.

Voilà pourquoi Équiterre lançait récemment une pétition exhortant le gouvernement du Québec à bannir l’atrazine, dont les effets sur les organismes vivants seraient nombreux.  Jusqu’à présent, l’organisme a recueilli 3000 signatures et souhaite en obtenir 20 000 avant de présenter la pétition aux autorités gouvernementales.Écoutez

 Des champs de lin dans le Bas-Saint-Laurent au Québec
Des champs de lin dans le Bas-Saint-Laurent au Québec © Radio-Canada

« L’atrazine est reconnu comme un perturbateur endocrinien, c’est-à-dire qu’elle peut agir sur l’équilibre hormonal d’un être vivant, et donc potentiellement sur la croissance, le développement ou la reproduction, par exemple » Monique Boily, professeure associée au département des sciences biologiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

Catégories : Environnement et vie animale, Société
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