« La question qui devrait nous obséder ne devrait pas être : est-ce que les riches s’enrichissent? Mais plutôt : est-ce que les pauvres s’enrichissent? Et, bonne nouvelle, la réponse à cette question est un “oui” catégorique. » Youcef Msaid, chercheur associé à l’Institut économique de Montréal (IEDM).
Selon l’IEDM, un organisme canadien de recherche et d’éducation indépendant, seul 1,5 % des Canadiens vivent de façon prolongée dans la pauvreté, les autres finissent par se sortir de la pauvreté, et ce, de plus en plus vite.

Dans une Note économique de l’IEDM, publiée le 24 septembre, on apprend que seulement 3,6 % de l’ensemble des Canadiens sont restés sous le seuil de faible revenu pendant les six années de la période 1993-1998, et que cette proportion a chuté à 1,5 % pour la période 2005-2010.
La perception selon laquelle les personnes à faible revenu seraient nombreuses et demeureraient de façon permanente dans la pauvreté serait erronée.
Seulement 13 % des Canadiens qui se trouvaient au bas de l’échelle des revenus en 1990 s’y trouvaient encore en 2009. Ce pourcentage inclut les étudiants et les jeunes adultes.
Le revenu annuel moyen de ces personnes est passé de 6000 $ à 44 100 $ en 2009, une hausse moyenne de 635 %. En comparaison, pour la même période, les individus les plus riches ont connu une croissance du revenu de 23 %, leur revenu passant de 77 200 $ à 94 900 $.
« Les affirmations alarmistes parfois entendues sur le fait que la pauvreté est une condition permanente pour une partie importante de la population et que les pauvres s’appauvrissent sont donc sans fondement ». Yanick Labrie, économiste à l’IEDM et coauteur de la Note.
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