Le Canada qui a beaucoup misé ces dernières années sur une augmentation de ses exportations énergétiques sous forme de pétrole et de charbon et le maintient de la vente de ses ressources minières se retrouve aujourd’hui comme la proverbiale oie qui aurait placé tous ses oeufs dans le même panier. Nous aurions agit sans trop songer aux conséquences d’un ralentissement économique mondial.
Des préoccupations environnementales nouvelles dans le monde sembleraient aussi venir ternir l’image en ce moment du Canada aux yeux des investisseurs internationaux.
Signe que les ressources primaires canadiennes n’ont plus la cote : le géant pétrolier français Total vient de vendre au géant canadien Suncor une partie de sa participation dans le projet de sables bitumineux Fort Hills.
La mine, située au nord de Fort McMurray, en Alberta, devrait entamer sa production vers la fin 2017. Celle-ci devrait éventuellement produire jusqu’à 180 000 barils par jour. Elle risque donc de contribuer au surplus pétrolier mondial dans un contexte ou l’économie chinoise ne devait pas reprendre de la vigueur.
Les investisseurs étrangers ne veulent plus miser sur l’énergie fossile qui l’an dernier encore était l’un des meilleurs endroits pour protéger ses avoirs.
L’avenir du charbon canadien s’annonce lui aussi plutôt noir
Aux soucis pétroliers canadiens s’ajoutent ceux de son secteur du charbon, qui l’an dernier pensait pouvoir miser sur un nouveau marché lucratif avec la Chine. En janvier 2014, Le Canada se disait prêt à déplacer des montagnes de charbon vers la Chine.
Pour répondre à ses besoins énergétiques, la Chine aimait utiliser du charbon dont l’Alberta et la Colombie-Britannique possèdent des quantités appréciables.
Les autorités canadiennes dans l’ensemble ne demandaient pas mieux que de vendre du charbon à la Chine, puisque notre pays se sert de moins en moins de ce minerai alors qu’on assiste depuis l’an 2000 à la fermeture de plus en plus d’usines thermiques au Charbon. Mais le ralentissement économique chinois vient ici aussi souiller quelque peu l’optimisme.
Les détails du délestage des investissements de Total dans nos sables bitumineux
Suncor Énergie a obtenu cette participation additionnelle de 10 % pour seulement 310 millions de dollars.
L’entente survient alors que le cours du pétrole brut se trouve aux environs des 46 $US le baril, soit environ moitié moins qu’il y a un an, et qu’aucune embellie n’est attendue dans un avenir prochain à cet égard.
Total E&P Canada, une filiale de la Parisienne Total SA, conservera une participation de 29,2 % dans la coentreprise, mais ce désinvestissement enverrait selon les spécialistes un signal peu rassurant pour les Canadiens aux investisseurs internationaux.
Le saviez-vous? Chute du prix du pétrole : les profits de Suncor se sont effondrés
Déjà, au quatrième trimestre de 2014., la pétrolière Suncor avait enregistré une baisse de 81 % de ses bénéfices .
L’entreprise avait pourtant empoché des bénéfices nets de 443 millions au cours de la même période en 2013.
Cette année l’entreprise a réduit ses dépenses d’un milliard et mis à pied 1000 travailleurs.
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