Les groupes criminels organisés d’Afrique de l’Ouest seraient à l’origine d’un important nombre de ces crimes.
Au cours des six derniers mois, les cas d’extorsion d’images à caractère sexuel ont augmenté de 40 % selon le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE).
Près de la moitié des victimes seraient de jeunes hommes.
Qu’est-ce que la « sextorsion »?
Il s’agit d’une méthode d’extorsion par laquelle un individu, en ligne sur les réseaux sociaux, enregistre secrètement une personne après l’avoir incitée à se déshabiller ou à poser des gestes intimes devant une webcam. L’arnaqueur utilise ensuite ces images pour extorquer de l’argent à sa victime en la menaçant de diffuser la vidéo.
Parfois, le prédateur implique le réseau social de sa victime en communiquant avec un ou plusieurs de ses amis et en leur montrant les images de la personne piégée. Il les force ensuite à lui envoyer des images à caractère sexuel d’eux-mêmes, sans quoi il diffusera les images compromettantes de leur ami.
Selon la directrice de Cyberaide.ca, « la meilleure façon de déjouer les stratagèmes que les agresseurs d’enfants ne cessent d’inventer, c’est d’expliquer les nouveaux dangers aux jeunes et d’insister sur l’importance de ne jamais céder à des menaces.» Elle suggère aux parents de souligner à leurs enfants l’importance de bien connaître leur interlocuteur.
Cyberaide.ca est la centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation sexuelle d’enfants sur Internet, un organisme géré par le Centre canadien de protection de l’enfance.
Côte d’Ivoire et Sénégal
Selon le Centre antifraude du Canada, des arnaqueurs faisant partie de groupes criminels organisés de l’Afrique de l’Ouest seraient à l’origine d’un important nombre de ces crimes.
« Bien des victimes racontent qu’on leur a dit d’envoyer 800 $ ou 1500 $ par Western Union à la Côte d’Ivoire ou au Sénégal », rapporte le porte-parole du Centre antifraude du Canada qui conseille de ne pas verser cet argent, « le fait d’envoyer de l’argent va les motiver à en demander toujours plus. Et si le crime ne paie pas, ils vont arrêter de le faire. »
Les victimes de sextorsion sont plutôt invitées à communiquer avec la police ou à se rendre sur cyberaide.ca pour signaler le crime.
RCI avec Radio-Canada
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