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Canada : les pauvres sortiraient-ils plus vite de la pauvreté qu’on ne l’imagine?

L’Institut économique de Montréal s’est penché sur l’état de la mobilité sociale au Canada et vient de publier une note économique qui démontre que les Canadiens pauvres s’enrichissent et sortent de plus en plus rapidement de la pauvreté.

À partir d’analyses effectuées sur la base de statistiques compilées par Statistique Canada et d’autres institutions universitaires qui ont mené des études dans 16 pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), la note économique démontre que seulement 3,6 % de l’ensemble des Canadiens sont demeurés sous le seuil de faibles revenus pendant la période d’étude qui va de 1993 à 1998 et que cette proportion a chuté à 1,5 % pour la période de 2005 à 2010

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Portefeuille vide © IS/iStock

Dans un entretien avec Alice Chantal Tchandem, Youcef Msaid, chercheur associé à l’IEDM qui a cosigné la note économique intitulée « La pauvreté n’est pas une condition permanente au Canada », a décrit les méthodes ayant permis d’approcher le problème. Il en ressort que les chercheurs ont analysé l’influence du revenu familial pendant l’enfance sur le revenu lorsque l’on est rendu à l’âge adulte. Ils ont aussi analysé le suivi des individus au début de leur carrière, puis 5 à 10 ans plus tard, ce qui leur a permis de constater que dans l’ensemble, le Canada s’en sort bien par rapport aux autres pays. Il se classe au 4 e rang sur 16 des pays où ceux qui dépensent plus de 63 % de leurs revenus pour subvenir à leurs besoins de base comme se loger, se nourrir et se vêtir ne vivent pas une condition de pauvreté permanente, contrairement aux affirmations alarmistes souvent entendues.

La Figure 1 présente des estimations comparables de l’élasticité intergénérationnelle du revenu pour 16 pays de l’OCDE pour lesquels des données sont disponibles. Le Canada fait très bonne figure avec une élasticité de 0,2, se plaçant au quatrième rang de ces pays en termes de mobilité intergénérationnelle. Cela signifie que seulement 20 % de l’avantage (ou désavantage) économique d’une famille persiste à la génération suivante(3). Pour prendre un exemple concret, dans une famille ayant un revenu inférieur de 10 000 $ à la moyenne, les membres de la génération suivante peuvent s’attendre à un revenu inférieur à la moyenne de seulement 2000 $.

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Catégories : Économie, Société
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