Le PDG de CBC/Radio-Canada, Hubert Lacroix, lors de l'Assemblée publique annuelle 2015 à Winnipeg.

Le PDG de CBC/Radio-Canada, Hubert Lacroix, lors de l'Assemblée publique annuelle 2015 à Winnipeg.
Photo Credit: ICI Radio-Canada

Le financement de Radio-Canada à la une de la campagne électorale fédérale

L’Assemblée publique annuelle de Radio-Canada est un événement qui permet aux Canadiens de s’adresser directement aux dirigeants de la société de diffusion publique canadienne. Les membres du public, ainsi que ceux qui suivaient la web diffusion de l’événement en direct, ont donc pu poser des questions à Hubert Lacroix, le Président-directeur général de Radio-Canada, de vive voix et via les réseaux sociaux.  Dans le contexte électoral actuel le PDG de Radio-Canada n’a pu échapper à des questions sur les récents commentaires du Premier ministre en exercice, M. Stephen Harper, qui a déclaré sur les ondes de CHOI Radio X, une radio privée de Québec, que les difficultés du diffuseur public étaient davantage dues à une perte de téléspectateurs qu’à des coupures du gouvernement conservateur dans son budget. 

«La raison pour laquelle il y a des difficultés à Radio-Canada, ce n’est pas la cause des coupures de notre gouvernement. Il n’y a pas de coupures. La raison est la perte des téléspectateurs de Radio-Canada, et c’est un problème pour Radio-Canada à régler»  Stephen Harper
Pour rappel, le financement de Radio-Canada a été réduit de 115 millions de dollars sur une période de trois ans en 2012 suite à l’application du Plan d’action pour la réduction du déficit (PARD) du gouvernement fédéral canadien. Radio-Canada verra ainsi 1000 à 1500 emplois disparaître d’ici 5 ans, notamment via le non-remplacement d’employés qui partiront en retraite. De plus, la suppression de 657 postes à temps plein a été annoncée en avril dernier.

Le président-directeur général de CBC/Radio-Canada, Hubert Lacroix, en entrevue à Winnipeg
© ICI Radio-Canada

À la suite de l’assemblée publique M. Lacroix a répondu aux commentaires du chef du parti conservateur en affirmant que Radio-Canada avait de bonnes cotes d’écoute mais que c’était plutôt le modèle financier qui était à blâmer, en exhortant le Canada à s’inspirer des modèles des pays européens dont les diffuseurs sont, pour la plupart, financés par une facturation directe à chaque ménage ou encore, dans le cas de la France par exemple, en percevant des revenus via les fournisseurs d’accès internet.

« Nos problèmes ne sont pas causés par un manque d’auditoire. Ils relèvent d’un mode de financement dépassé qui ne fonctionne pas. Ce financement reposait sur des revenus publicitaires compensant la chute des crédits parlementaires. Dans l’environnement actuel, cela ne fonctionne plus.  » Hubert Lacroix

Selon un rapport d’analyse préparé pour CBC/Radio-Canada en 2013, le financement public accordé à CBC/Radio-Canada correspondait à 33$ par habitant en 2011. En comparaison avec 97$ par habitant pour le Royaume-Uni ou encore 124$ pour l’Allemagne.

La problématique du financement du diffuseur public a plusieurs fois été soulevée au cours de cette campagne électorale fédérale. Le Nouveau Parti démocratique et le Parti libéral du Canada s’étant tous deux engagés à annuler la coupure de 115 millions de dollars du budget de Radio-Canada en 2012.

RCI avec Radio-Canada et la Presse Canadienne

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