Des palettes de manutention faites, en partie, de mégots de cigarette

Fumer ne nuit pas uniquement à la santé humaine, mais aussi à l’environnement.

Omniprésents, les mégots de cigarette représentaient le tiers des déchets récupérés en 2012 dans le cadre de l’opération de nettoyage International Coastal Cleanup menée par l’organisme Ocean Conservancy.

On en jette 4,5 milliards chaque année dans le monde.

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’ils mettent du temps à se décomposer — plus de dix ans. Par ailleurs, les substances toxiques contenues dans un seul bout de clope peuvent contaminer un litre d’eau.

Mais il est possible de donner aux mégots une deuxième vie.

En trois ans, une entreprise américaine de recyclage établie en Ontario a reçu 44 millions de mégots de partout au Canada, expédiés par 1 750 fumeurs, municipalités et établissements.

La directrice du marketing pour TerraCycle, Erin Glaysher, décrit le programme:

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TerraCycle vise à franchir le cap du 50 millions d’ici la fin de l’année, mais l’entreprise ne croit pas y arriver.

Erin Glaysher explique pourquoi:

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Qu’advient-il des mégots?

Les cendres sont compostées, le papier est recyclé et les filtres sont stérilisés.  Faits d’acétate de cellulose, une matière plastique, ceux-ci sont déchiquetés, fondus et transformés en granules qui peuvent servir à fabriquer à peu près n’importe quel objet.

Cela dit, les petites pastilles doivent être mélangées à d’autres plastiques puisqu’elles contiennent toujours de la nicotine, du goudron et des phénols, substances dont la gestion est réglementée. 

Pour l’instant, elles entrent dans la composition de palettes industrielles dans une proportion de 10%. Il en faut 7 792 par palette.

TerraCycle travaille cependant à mettre au point une technique qui permettrait d’augmenter le ratio d’acétate de cellulose recyclé.

Le procédé est complexe et coûteux. Ainsi, pour que le programme soit viable, il doit être subventionné.  C’est la compagnie Imperial Tobacco qui le finance.