L’initiative Someone : pour prévenir les actes haineux

Qu’ont en commun Hasibullah Yusifzai, Damian Clairmont, John Maguire, Salman Ashrafi, Omar Aden ? Ce sont quelques jeunes canadiens qui se sont radicalisés au cours des dernières années et sont partis faire le djihad.

Ils ne sont pas seuls, on évalue qu’environ 130 à 145 Canadiens se trouveraient actuellement au Moyen-Orient pour participer à des activités terroristes.

Qu’est-ce qui lie ces jeunes candidats à la radicalisation ? Très souvent Internet et les réseaux sociaux, riches en propagande et en messages haineux de la part de groupes extrémistes.

Pour contrer cette propagande et prévenir des actes haineux, des chercheurs canadiens ont créé SOMEONE (Social Media Education Every Day).

Ce projet de pédagogie sociale, financé par le gouvernement fédéral dans le cadre du programme Kanishka, réunit une équipe interdisciplinaire qui développe en ce moment des outils pour sensibiliser la population, créer un espace de dialogue et combattre les messages haineux sur internet par la résilience.

Le groupe s’implique déjà dans les écoles canadiennes et prépare un portail qui sera mis en ligne au printemps 2016.

Professeur agrégé au Département des sciences de l’éducation de l’Université Concordia à Montréal, Vivek Venkatesh est le directeur de l’initiative SOMEONE :

Écoutez

Conférence : Regards Croisés sur la Radicalisation, le 13 octobre 2015 à Montréal

Quelles sont les méthodes de radicalisation utilisées par les groupes terroristes afin de recruter de futurs terroristes sur le sol canadien? Entre prévention et répression, quelles solutions devrions-nous adopter? Quel est l’impact sur les familles, les communautés et la société canadienne en général? Quelles actions peuvent-ils entreprendre, entre autres les parents qui ne savent pas vers qui se tourner?

Vivek Venkatesh  et deux autres intervenants proposent une approche sociale de la question de la radicalisation, s’interrogent sur l’impact des réseaux sociaux et discutent des enjeux sociaux.