La poliomyélite est une infection grave du système nerveux qui présente comme complications possibles : la paralysie, des dommages musculaires et la malformation du squelette. Le poliovirus se transmet de personne à personne, par des aliments et par de l’eau contaminée. La maladie touche principalement les enfants de moins de 5 ans. Toutefois, l’infection et la paralysie peuvent intervenir chez des personnes de tous âges qui ne sont pas immunisées.
Il n’existe aucun traitement pour cette maladie qui est en passe d’être maîtrisée à l’échelle de la planète. Comme l’a recommandé Christophe Boulierac, porte-parole de l’UNICEF ( Fonds des Nations Unies pour l’enfance ) basé à Genève en Suisse, les États doivent continuer à monter la garde en maximisant le taux de couverture vaccinale sur l’ensemble de leur territoire, y compris auprès de communautés souvent réticentes à la vaccination.
En effet au début de l’année 2014, l’Organisation mondiale de la santé avait fait part de la propagation du poliovirus sauvage notamment en Asie centrale, en Afrique centrale et au Moyen-Orient et recommandé la prise de mesures internationales coordonnées pour réduire la propagation de la maladie.

En prélude à la journée mondiale de lutte contre la poliomyélite le 24 octobre, monsieur Boulierac a dressé un nouveau portrait de la situation de cette maladie dans le monde. Dans un entretien avec Alice Chantal Tchandem, il a souligné le fait qu’à cause de la mauvaise idée qu’ont certaines communautés sur les vaccins, la maladie est loin d’être éliminée dans des pays comme l’Afghanistan et le Pakistan où il y a eu une nouvelle transmission du poliovirus.

Il a salué les efforts du Nigéria qui était considéré comme l’un des plus gros réservoirs de la maladie à l’échelle de la planète, mais qui a réussi pour la première fois cette année, à interrompre la transmission du poliovirus sauvage, ce qui lui a permis d’être éliminé de la liste des pays où la poliomyélite est endémique.
Au Canada, le risque d’importation et de transmission de ce virus au sein de la population est faible et le pays est déclaré exempt de cette maladie depuis 20 ans grâce au vaccin et surtout grâce au programme de surveillance nationale des maladies évitables par le vaccin. Malgré tout, comme l’a souligné Christophe Boulierac, la sensibilisation doit se poursuivre, surtout auprès des communautés qui vivent en zone éloignée et qui sont souvent hostiles au vaccin.
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