C’est la bonne question que nous pose un auditeur de Radio-Canada International en Afrique qui a entendu parlé de cette autoroute depuis Daoula au Cameroun sur les ondes de TV5.
ÉcoutezL’autoroute des larmes en raccourcie
« L’autoroute des larmes » (the « Highway of Tears ») est la route A-16 traversant les montagnes d’est en ouest dans la province de la Colombie-Britannique et où près d’une vingtaine de jeunes femmes, pour la plupart autochtones, ont disparu depuis 1994. © CBC
Cette portion de l’autoroute 16 située entre Prince-Rupert et Prince George qui est surnommée « l’autoroute des larmes » s’étale sur 724 kilomètres le nord de la Colombie-Britannique, reliant au passage une multitude de territoires et de réserves appartenant à des communautés autochtones.
Un problème qui dépasse les seules limites de l’autoroute des larmes
La Gendarmerie royale du Canada, notre police fédérale, rapportait récemment que près de 1 200 femmes autochtones ont disparu ou ont été tuées au pays depuis 30 ans.
Selon Statistique Canada, les femmes autochtones sont « près de trois fois plus souvent victimes d’un crime que les femmes non autochtones ».
Les femmes et les filles non autochtones ont aussi huit fois plus de risques d’être victimes d’un homicide conjugal.
C’est pourquoi de nombreux groupes demandent sans succès depuis des mois au gouvernement conservateur de Stephen Harper de tenir une commission d’enquête nationale, requête qui a d’ailleurs reçu l’appui de tous les premiers ministres provinciaux et territoriaux au Canada.
En octobre 2013, le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits des populations autochtones, James Anaya, avait lui aussi souscrit à l’appel en faveur de la mise sur pied d’une commission d’enquête nationale.
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