Depuis le début novembre, Reporters sans frontières (RSF) tient une chronique des incidents majeurs qui se produisent en Turquie vis-à-vis des journalistes.
En effet, les violations de la liberté de la presse se sont multipliées dans ce pays au cours des derniers mois.
Selon RFS, sur fond de crise politique, la censure gagne du terrain et frappe particulièrement des médias proches de la plupart des forces d’opposition.
À la veille des élections législatives du 1er novembre dernier, une cinquantaine de médias internationaux s’étaient d’ailleurs adressés au président Erdogan, à propos des atteintes à la liberté de la presse.
La Turquie occupe la 149e place sur 180 au Classement mondial 2015 de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières.
« Menaces, risques et libertés : une conversation sur le journalisme et les droits de la personne », c’est le thème d’une table ronde, ouverte au public, organisée par l’Institut international de la presse et l’Université Concordia de Montréal, qui se tiendra le lundi 16 novembre à l’Université Concordia.
La journaliste et analyste turque, Amberin Zaman discutera des pressions et des contraintes auxquelles font face les journalistes turcs avec Kyle Matthews. Celui-ci est chercheur et le directeur adjoint principal de l’Institut montréalais d’études sur le génocide et les droits de la personne de l’Université Concordia.
Ils analyseront aussi les conséquences de cette situation pour le Canada et les journalistes canadiens.
Amberin Zaman couvre la Turquie pour la revue The Economist depuis 17 ans. En août 2014, à la suite de propos qu’elle avait tenus dans le cadre d’une émission télévisée, Mme Zaman a fait l’objet de remarques acerbes de la part de Recep Tayyip Erdogan, à l’époque premier ministre et aujourd’hui président de la Turquie, qui l’a traitée d’« effrontée » et de « militante déguisée en journaliste ».
Le 16 novembre, Amberin Zaman nous accordera une entrevue, offerte sur rcinet.ca
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