Le congrès national sur la dépendance à l’alcool, à la drogue et aux jeux se déroule actuellement à Montréal sous la houlette du Centre canadien de lutte contre les toxicomanies.
Ce rassemblement de travailleurs en toxicomanie, de professionnels de la santé, de chercheurs et de différents intervenants du domaine de la dépendance au Canada est une passerelle pour présenter les nouvelles recherches et pour échanger les connaissances sur la question de la toxicomanie. L’objectif étant d’élaborer des politiques novatrices susceptibles d’aider à la prévention.
Ce congrès se déroule ainsi pendant la semaine nationale de sensibilisation sur les risques de la toxicomanie. Le thème choisi rejoint celui de la semaine de sensibilisation, qui est : « La dépendance, ça compte ».
C’est dans ce même cadre qu’est lancé ce 17 novembre le rapport intitulé réglementation du Cannabis : leçons retenues de l’expérience des États du Colorado et de Washington aux États-Unis.
Dans un entretien avec Alice Chantal Tchandem, Catherine Paradis, analyste principale chargée de la recherche et des politiques au Centre canadien de lutte contre les toxicomanies, a retracé les grandes lignes de ce rapport.
Il en ressort que le portrait de la situation de la toxicomanie et de la dépendance au Canada est très peu reluisant. Ces fléaux frappent durement aussi bien les grandes villes que les petites et ne font aucune distinction entre hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, ce qui coûte à l’État près de 40 milliards de dollars chaque année.
C’est pourquoi, grâce aux leçons tirées des essais et des erreurs des États américains mentionnés, le rapport recommande au gouvernement de Justin Trudeau de bien définir les objectifs voulus par la légalisation. Il met en garde contre les risques d’une réglementation anarchique et souligne la nécessité d’assurer une ouverture progressive du marché à tous les produits utilisés à des fins récréatives.
Cette question est d’une importance capitale selon madame paradis qui a affirmé qu’une bonne réglementation et une concentration serrée permettent de bien contrôler la situation, mais il faut par ailleurs que le gouvernement mette en place un système de taxation pour mieux lutter contre le marché noir et qu’il augmente le personnel chargé spécifiquement de contrôler cette filière.
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