D’abord parlons du maire de Montréal, Denis Coderre. Il dirige les destinées de la seconde ville en importance au Canada. Il semble cette semaine avoir percuté un trou dans la chaussée, au sens figuré, dans sa tentative d’ajuster substantiellement le budget municipal alloué à ses déplacements avec chauffeurs.
Le bureau du maire affirme qu’il se déplace beaucoup plus que ses prédécesseurs et qu’il fait de plus longues journées et que les dépenses de la Ville de Montréal doivent ainsi être ajustées. Un montant supplémentaire de 200 000 $ a donc été prévu au budget 2016.
Cette somme devrait permettre l’embauche d’un troisième chauffeur au coût de 68 400 $ et couvrir les dépenses en heures supplémentaires des trois chauffeurs durant une année soit l’équivalent de 131 600 $. Le budget total atteindra donc 341 000 $, un peu plus d’un tiers de un million.
Pourquoi le maire ne peut-il pas utiliser Uber, le taxi ou le vélo Bixi?
Selon, le directeur général adjoint de la Ville de Montréal, Jacques A. Ulysse, un moyen de transport privé est requis pour le maire Denis Coderre puisque ce dernier doit traiter lors de ses déplacements de plusieurs dossiers confidentiels et il « a besoin d’avoir confiance en la personne qui sera son chauffeur ».
Cette décision alimente toutefois beaucoup les discussions notamment sur les ondes des radios privées à Montréal. Certains considèrent la dépense exagérée et princière.
Projet Montréal, un parti municipal dans l’opposition, estime qu’il s’agit d’une demande déraisonnable. « Après avoir engagé une personne à 1800 $ par jour (un responsable de l’accueil des réfugiés syriens) le maire engage un chauffeur à 200 000 $ par année. Le pouvoir lui monte à la tête », dénonce le conseiller Sylvain Ouellet.
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Les politiciens, certains vivant à quelques pas de la Colline du Parlement, grimpent chaque matin dans de puissantes limousines avec chauffeur.
Ces voitures, souvent noires aux vitres teintées, sont partout au centre-ville, attendant que leur patron revienne d’une réunion, d’un déjeuner ou d’un peu de magasinage du temps des fêtes. Cette flotte de luxe coûte aux contribuables des millions de dollars par année.
Sous le précédent gouvernement conservateur du premier ministre Stephen Harper, un journal anglophone The Star, révélait il y a quelque temps que 26 ministres et six ministres d’État avaient recours à une voiture avec chauffeur, un total de 32 ministres.
Les chauffeurs étaient payés entre 43 826 $ et 47 447 $ par année, sans compter les heures supplémentaires. Le gouvernement possédait également 54 sous-ministres munis de véhicules, certains, équipés de chauffeurs, mais pas tous. Le coût annuel de fournir des voitures avec chauffeurs aux les ministres et a leurs adjoints élus étaient évalués a environ 6 millions $.
Tous les trois ans, ou 150 000 kilomètres, la flotte de 85-véhicule est remplacée. Le prix maximum pour l’achat d’une voiture de ministre était fixé à 32.400 $.
L’ex-premier ministre canadien Stephen Harper avait fait transporter sa limousine par avion pour ses déplacement en Inde lors d’un voyage en 2012.
Aide-mémoire…
Il y a trois ans la reine d’Angleterre était à la recherche d’un bon chauffeur. On pouvait lire cette offre d’emploi dans les journaux: – Les candidats doivent avoir un permis de conduire britannique et des compétences de communication claires ainsi qu’une capacité à déployer tact et de diplomatie lorsque cela est nécessaire. – Le salaire de 23 000 £ par année (46 000 dollars canadiens ) est basé sur le travail 48 heures par semaine avec hébergement gratuit disponible pour le candidat partout où ils voyagent.
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