Doit-on avoir peur de consommer du poisson des eaux du Yukon? La question se pose alors que la conférence de Paris sur les changements climatiques tire à sa fin et le monde attend avec impatience de voir quel type d’accord universel en sortira pour contrer les changements climatiques.
En attendant des mesures contraignantes pour sauver la planète, la prudence devrait être de mise en face de la forte présence signalée de l’aluminium et de l’uranium dont le niveau excède de plus de moitié les recommandations provinciales et fédérales dans cinq sous-bassins versants de ce fleuve que sont les eaux en amont du Yukon, le Pelly, le cours supérieur du Yukon, le Steward et le cours moyen du Yukon.

C’est le plus récent rapport du Fonds mondial pour la nature, WWF-Canada qui a souligné la menace qui plane sur la riche biodiversité de ce fleuve qui prend sa source dans les montagnes côtières situées au nord de la Colombie-Britannique et qui sillonne la Toundra, les glaciers, les montagnes et les zones humides du Yukon et de l’Alaska sur 31 85 km avant de se jeter dans la mer de Bering.

La menace est réelle, a affirmé Sophie Paradis, la directrice pour le Québec de WWF-Canada. Le travail de collecte et d’analyse de données sur le fleuve qui a été effectué avec des conseillers scientifiques à travers le Canada et Yukon River Inter-Tribal Watershed Council, l’organisation populaire autochtone qui s’occupe de la protection de la qualité de l’eau du fleuve Yukon, démontre clairement que les changements climatiques et la perte d’habitats peuvent porter une atteinte sérieuse à la santé de l’écosystème.

Le rapport révèle certes que le bassin versant du fleuve Yukon est en bonne santé dans l’ensemble, observe madame Paradis, mais au regard des données alarmantes provenant de sources locales et des résultats de l’évaluation de différents indicateurs, il est urgent de prendre des mesures pour renforcer la protection des eaux qui alimentent la moitié de la surface continentale du Yukon, englobant les habits de plusieurs espèces, dont le cygne trompette, le vison, l’orignal et le carcajou.
Sophie paradis a présenté le bilan de santé du fleuve Yukon lors d’un entretien avec Alice Chantal Tchandem. Elle a mis en avant les différents facteurs évalués tels que les changements climatiques et la perte d’habitats qui sont les plus grandes menaces dans le bassin versant du Yukon, elle a également déclaré avoir des attentes élevées vis-à-vis de la conférence de Paris.
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