Au Canada, être titulaire d’un doctorat serait peut-être tomber dans le piège de la surqualification qui rend difficile l’accès au marché de l’emploi.
Comme l’a relevé le Conference Board du Canada dans une récente étude, les titulaires de doctorat peinent de plus en plus à se trouver un emploi à l’échelle du pays, le secteur privé n’étant pas très ouvert aux diplômés qui ont acquis des compétences de pointe en science, en technologie ou en gestion d’affaires entre autres, sans avoir de connaissances spécifiques pour le domaine dans lequel ils sollicitent un emploi.

Étant donné qu’ils sont qualifiés pour mener des travaux de recherche de pointe et pour innover, ils se tournent plus vers la recherche postdoctorale, vers l’administration ou vers des carrières d’enseignant à différents niveaux (universitaire, collégiale, secondaire, etc.)
Malheureusement, moins de 20 % d’entre eux parviennent à enseigner en milieu universitaire à temps plein ou à occuper un poste d’assistant de recherche.
Selon le rapport, ils sont plus de 60 % à accéder à des carrières non universitaires diversifiées et gratifiantes : en santé, services sociaux communautaires et gouvernementaux entre autres. Les 9/5 sont employés en tant que gestionnaires dans des industries où ils ne sont pas très souvent payés au juste niveau de leur qualification.

Au regard du passage difficile de l’université au marché de l’emploi pour les titulaires de doctorat au Canada, alors que le nombre de doctorants dans les universités canadiennes a augmenté de 68 % de 2002 à 2011, le rapport recommande aux administrateurs des universités de prendre en considération l’adéquation entre la formation et l’emploi avant d’accepter davantage d’inscriptions aux programmes de doctorat.
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