Avec les prix du brut plongeant à moins de 35 $ US le baril plus tôt cette semaine, un nouveau creux en six ans, cela devrait en principe avoir une incidence importante sur les prix à la pompe, mais ce n'est pas le cas au Canada. Photo Credit: iStockPhoto
Les Canadiens paient 20 cents de trop leur litre d’essence
Par Stéphane Parent | francais@rcinet.ca Publié le mercredi 16 décembre 2015 à 08:51
Mis à jour le mercredi 16 décembre 2015 à 09:00
Les prix de l’essence au Canada devraient être beaucoup plus faibles que ce qu’ils sont maintenant estime Benjamin Reitzes qui est économiste à la Banque de Montréal et qui base son affirmation sur une comparaison des prix du brut il y a huit ans.
« Les consommateurs ne semblent pas tirer pleinement profit de la baisse des prix pétroliers », déclare Benjamin Reitzes.
Il note dans une note de recherche publiée en début de semaine que les Canadiens paient encore plus de 1 $ le litre en moyenne malgré le fait que le prix du baril de Brent est à son plus faible niveau depuis 2008.
Or, l’essence se vendait en moyenne à la pompe il y a huit ans autour des 76,5 cents le litre au Canada.
– Les écarts de prix souvent importants de près de 20 cents comme cette semaine par exemple entre Montréal au Québec et Calgary en Alberta s’expliquent en partie par des niveaux de taxation différents d’une province à l’autre. – Au Québec, 18 cents du prix payé à la pompe sont en fait différentes taxes provinciales tandis qu’en Alberta, la taxe unique sur l’essence n’est que de 9 ¢ le litre.
Découvrez : Le prix de l’essence décortiqué – Radio-Canada
Ce que serait un prix a la pompe plus juste et équitable
En tenant compte d’une série de facteurs, parfois complexes, le prix de l’essence devrait être plus proche des 80 cents le litre, sur la base du prix du pétrole selon l’analyste de la Banque de Montréal Benjamin Reitzes.
Pourtant, à travers le pays, le prix moyen de l’essence au niveau national était de 97,70 cents le litre la semaine dernière, selon le site des prix de l’essence GasBuddy.com
Les Canadiens se plaignent souvent que leurs prix de l’essence semblent grimper beaucoup plus rapidement que le prix du brut au niveau international lorsqu’on observe une hausse des prix sur les marchés internationaux.
À l’inverse, les baisses de prix à la pompe s’effectuent plus lentement lorsqu’on note une chute des prix du brut.
Aide-mémoire… -Malgré le fait que le Canada possède l’une des plus grandes réserves mondiales de pétrole brut dans le monde, une grande partie de l’essence que les Canadiens mettent dans leurs voitures, en particulier dans le centre du Canada et sur la côte Est, provient de gisements de pétrole brut qui sont importés notamment d’Europe ou d’Amérique latine.
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