Après 25 ans de présence à l'Organisation des États américains, l'heure est au bilan au Canada

Après 25 ans de présence à l'Organisation des États américains, l'heure est au bilan au Canada
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Quel bilan pour le Canada après 25 ans de présence au sein de l’Organisation des États américains?

C’est depuis 1990 que le Canada est présent au sein de l’Organisation des États américains (OEA). À l’heure du bilan de sa politique extérieure au sein de cette organisation interaméricaine, le pays récolte de bons points en ce qui concerne la promotion de la démocratie.

Son initiative de lancer en 2007 la Stratégie d’engagement du Canada dans les Amériques renouvelée jusqu’en 2017 a été saluée par un groupe d’universitaires, de fonctionnaires et de diplomates récemment réunis à l’Université de Québec à Montréal dans le cadre d’un colloque ayant pour thème « Pour un Canada engagé activement dans les Amériques ».

Cette initiative met l’accent sur la démocratie et les droits de la personne, la sécurité et la prévention des conflits, la réforme des institutions et la croissance économique durable, mais le sociologue Victor Armony pense que le pays gagnerait à aller plus loin.

Le sociologue et professeur à l'Université de Québec à Montréal dresse le bilan des 25 ans de la présence canadienne au sein de l'Organisation des États américains.
Le sociologue et professeur à l’Université de Québec à Montréal dresse le bilan des 25 ans de la présence canadienne au sein de l’Organisation des États américains. © www.rcinet.ca

Selon ce professeur de l’UQUAM, dans le cadre de son engagement futur, l’actuel gouvernement fédéral doit affirmer davantage son appartenance non seulement à l’Amérique du Nord, mais aussi à toute une région qui connaît une croissance remarquable et se positionne davantage comme un pôle géopolitique stratégique dans le monde.

Monsieur Armony reconnaît certes les différents engagements économiques du Canada à travers des partenariats multiples avec les pays de l’Amérique latine et de l’Amérique du Nord, mais il affirme qu’Ottawa a tout avantage à revoir sa diplomatie multilatérale.

Concrètement, le pays devrait selon lui, prendre plus d’engagements en ce qui concerne les questions environnementales, le problème des droits des femmes, des autochtones et autres minorités. Monsieur Armony a souligné la volonté du nouveau gouvernement de faire de ces questions une priorité qui d’ailleurs se concrétise progressivement.

Les engagements pris à la récente conférence de Paris sur le climat, un nouveau gouvernement fédéral plus inclusif avec le respect de la parité homme femme et une plus grande ouverture aux minorités, l’acceptation par le premier ministre Justin Trudeau de mettre en oeuvre les recommandations de la Commission Vérité et réconciliation au sujet des pensionnats indiens qui ont existé au Canada pendant près de 150 ans dans le but d’assimiler les enfants autochtones, représentent quelques-unes des manifestations palpables de cette volonté du nouveau pouvoir fédéral.

Le nouveau pouvoir à Ottawa est plus inclusif et plus ouvert aux minorités, ce que salue le professeur Victor Armony
Le nouveau pouvoir à Ottawa est plus inclusif et plus ouvert aux minorités, ce que salue le professeur Victor Armony © PC/Adrian Wyld

Dans un entretien avec Alice Chantal Tchandem, le sociologue s’est dit optimiste quant aux défis futurs du Canada au sein de l’Organisation des États américains au regard de l’engagement d’Ottawa de redonner au pays une voix plus importante à l’international et de rétablir sa réputation de nation de paix éprise de justice sociale.

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Catégories : International, Politique
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