Les regroupements de taxis du Québec qui accusent Uber X de pratiquer des tarifs exorbitants veulent que le gouvernement légifère. En effet, pendant les fêtes de fin d’année, Uber X a été critiqué par les clients qui ont eu à débourser des sommes astronomiques pour payer leurs déplacements dans la ville de Montréal ou entre Montréal et Laval.
Ces sommes qui ont parfois frôlé les 600 dollars pour un seul client, ont ouvert la voie à toutes sortes d’accusations de la part des représentants de taxis qui ont crié au vol, car la fluctuation des prix d’Uber X affecte non seulement les citoyens, mais aussi les chauffeurs de taxi.

En face de cette situation, le ministre des Transports a affirmé que « Québec n’agira pas davantage contre le service illégal et déloyal d’Uber X avant la fin des projets pilotes en cours dans le domaine du taxi », soit avant 2017.
Une réaction plutôt mal accueillie par les associations de taxis. Guy Chevrette, le porte-parole de Coalition Taxi qui regroupe plus de 6 000 détenteurs de permis et de limousines et qui représente plus de 12 000 travailleurs dans le domaine du transport de personnes, a condamné ce qu’il a qualifié d’une « aberration totale » en face d’une situation d’illégalité.

Selon monsieur Chevrette, le fait pour le ministère de reconnaître que le service est illégal et de ne prendre aucune mesure pour faire respecter la loi en vigueur, ne peut apparaître que comme une complicité vis-à-vis d’Uber X.
Dans un entretien avec Alice Chantal Tchandem, monsieur Chevrette s’est dit favorable à la concurrence, mais à la condition que tous les acteurs soient placés sur un même pied d’égalité. Ce qui signifie en clair qu’Uber X devrait sortir de l’illégalité et, comme les chauffeurs de taxi, investir 200 000 dollars pour l’achat d’un permis ou plus, payer 2000 dollars pour l’assurance entre autres charges qui pèsent sur les taxis.

Alors que près de 800 chauffeurs de taxi veulent qu’Uber X soit tout simplement aboli et menacent de bloquer tous les ponts de Montréal dès la fin du mois de janvier, le porte-parole de la Coalition Taxi reconnaît certes qu’une telle grève est bien fondée, mais affirme qu’il ne l’appuiera pas. Ce serait, comme l’a souligné Guy Chevrette, donner une belle occasion à Uber X de s’en servir pour sa propre promotion, cela à un moment où les associations de taxis sont engagées dans une réelle modernisation de leur secteur d’activité pour offrir un meilleur service aux clients.
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