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Comment le Canada entend lutter contre le groupe armé État islamique

Sécurité, développement et diplomatie

D’ici le 22 février, le Canada cessera les frappes aériennes en Irak et en Syrie et retirera les six appareils CF-18 qui participent actuellement aux frappes contre l’EI. Un aéronef de ravitaillement et deux aéronefs de patrouille déjà déployés dans la région continueront de soutenir la coalition internationale menée par les États-Unis.

Le gouvernement du Canada prolongera, sous d’autres formes, son engagement militaire au moins jusqu’au 31 mars 2017.

Le premier ministre Justin Trudeau préfère miser sur la formation et l’autonomisation des forces de sécurité locales. Le nombre de militaires déployés sur le terrain passera de 650 à 830, avec notamment l’ajout de spécialistes du renseignement et de personnel médical.

« Les gens qui sont terrorisés par l’EI tous les jours n’ont pas besoin de notre vengeance. lls ont besoin de notre aide », Justin Trudeau, premier ministre du Canada.

Le premier ministre Justin Trudeau (deuxième à partir de la droite), entouré du ministre de la Défense Harjit Sajjan, la ministre du Développement international Marie-Claude Bibeau et du ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion
Le premier ministre Justin Trudeau (deuxième à partir de la droite), entouré du ministre de la Défense Harjit Sajjan, la ministre du Développement international Marie-Claude Bibeau et du ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion. © Chris Wattie / Reuters

L’aide financière et militaire du Canada s’étendra en Jordanie et au Liban afin, selon le gouvernement, « d’éviter la propagation de l’extrémisme violent ».

Le gouvernement Trudeau entend aussi tripler sa mission de formation et d’assistance aux forces de sécurité irakiennes. Du personnel médical des Forces armées canadiennes offrira notamment de la formation à l’armée irakienne pour la prise en charge des blessés. Le Canada va également fournir des armes de petit calibre, des munitions et des dispositifs optiques aux forces irakiennes.

L’ensemble de ces efforts d’ordre militaire doit coûter 264 millions de dollars, sans compter des dépenses de 42 millions pour le redéploiement du personnel et de l’équipement.

La nouvelle approche canadienne prévoit aussi 840 millions de dollars en aide humanitaire au cours des trois prochaines années, 270 millions pour améliorer les services de base offerts aux réfugiés (eau potable, éducation, santé, services d’hygiène, etc.) et une contribution de 145 millions pour la lutte contre le terrorisme et les programmes de sécurité chimique, biologique, radiologique et nucléaire.

« Cette mission coûtera plus cher que la précédente », a déclaré Justin. Trudeau. Au total, Ottawa va consacrer plus de 1,6 milliard $ sur trois ans pour la sécurité, la stabilisation, l’aide humanitaire et l’aide au développement dans la région.

RCI avec Radio-Canada et la Presse Canadienne

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