Peuple Micmac

Une affiche du peuple micmac installée le long de la Transcanadienne près de la ville d’Amherst, en Nouvelle-Écosse.
Photo Credit: Fernande Devost/Radio-Canada

Le général Amherst n’est pas un héros pour le peuple micmac

Et le nom de ce militaire britannique du 17e siècle devrait être retiré du toponyme « lieu historique national de Port-la-Joye – Fort Amherst ».

Ce lieu historique, situé près de Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard, est l’emplacement de la première colonie européenne établie dans cette région par les Français en 1720.

Le fort qu’ils y construiront tombera aux mains des Britanniques en 1758 et deviendra un point central pour la déportation des colons français et acadiens.

Mais avant les Français et les Anglais, il y avait les « premiers hommes », le peuple amérindien micmac,  installés dans les provinces maritimes du Canada depuis plus de dix mille ans.

Keptin John Joe Sark est un chef autochtone de l’Île-du-Prince-Édouard qui, depuis plusieurs années, demande que soit complètement retiré le nom du général anglais de ce lieu historique.

Parcs Canada a ajouté des panneaux d’interprétation rappelant la présence micmaque, mais monsieur Sark considère que ce geste n’est pas suffisant.

Selon lui, on honore un général qui n’a jamais vécu dans cette région et dont l’histoire a notamment retenu qu’il a fait distribuer des couvertures contaminées par la variole à des peuples autochtones, pendant la deuxième moitié du 18e siècle.

Le général Jeffery Amherst a dirigé l’armée britannique en Amérique du Nord pendant la guerre de Sept Ans contre les Français.

Le général Jeffery Amherst © Wikipédia / Joseph Blackburn

Il a été le premier gouverneur sous l’occupation militaire de la Nouvelle-France, tombée aux mains de la Grande-Bretagne après la Conquête de 1760. Il occupera ce poste pendant trois ans avant de rentrer définitivement en Grande-Bretagne en 1763.

 « Pour moi, il était un tyran et un barbare! »— Keptin John Joe Sark, un leader autochtone de l’Île-du-Prince-Édouard

Le chef Sark a écrit au gouvernement fédéral pour faire changer le toponyme du lieu historique, mais il n’a toujours pas reçu de réponse de la ministre de l’Environnement.

« Nous ne tentons pas de réécrire l’histoire, mais nous voulons écrire la vraie histoire. Ce que nous lisons dans les… livres ne représente pas toute (la réalité) », a écrit le chef Sark.

RCI avec La Presse Canadienne et Radio-Canada

Catégories : Autochtones, Société
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