Pour comprendre l’engagement de 19 universités canadiennes pour un cyclotron, il convient de bien saisir ce que c’est et à quoi il sert.
Les scientifiques le présentent comme étant un « accélérateur de particules », un accélérateur à la « trajectoire circulaire » inventé par Lawrence en 1931.
La particule en elle-même et dans sa forme la plus élémentaire, étant « un constituant de la matière (un électron par exemple) » ou du rayonnement […] qui n’est composé d’aucun autre constituant plus élémentaire ».

Si ces deux définitions demeurent trop scientifiques, allons-y à l’utilité du cyclotron.
Un rôle fondamental en médecine, surtout nucléaire.
Il joue un rôle important dans différents domaines, mais aussi en médecine, notamment dans la production des isotopes médicaux et dans la fabrication d’une grande variété de ces isotopes qui sont des « substances radioactives sécuritaires surtout utilisées pour le diagnostic de certaines maladies.
Ces isotopes « émettent de l’énergie dans le corps du patient pour montrer l’apparence des organes et décrire comment ils fonctionnent ». Ils sont très utiles en médecine nucléaire.
Ils permettent en effet de cibler les zones cancéreuses et de détecter certains cancers pour pouvoir les traiter très tôt.

Cyclotron de TRIUMF : un jalon dans le positionnement international du Canada
TRIUMF, le laboratoire national de physique des particules, de physique nucléaire et de recherches menées à l’aide d’un accélérateur a été fondé en 1968.
Lorsque le premier ministre Pierre Elliott Trudeau procède à l’inauguration du cyclotron au cœur de ce laboratoire 8 ans plus tard, il ne s’imagine pas à quel point ses travaux vont influencer les plus grandes découvertes scientifiques dans le monde tout comme la vie de l’humanité toute entière.
Que ce soit dans ses activités entourant le boson de Higgs ou la découverte des saveurs de neutrinos récemment couronnée d’un prix Nobel, TRIUMF et ses scientifiques ont permis au Canada d’occuper une place de choix au sein de la communauté scientifique mondiale.

À 40 ans, le cyclotron de TRIUMF a un bilan plutôt élogieux. Il s’est hissé au sommet comme le plus grand au monde pour ses découvertes et ses innovations dans le domaine de la physique subanatomique.
Les applications directes de ses travaux dans la vie quotidienne ne se comptent plus. Après le développement d’isotopes à des fins médicales pour diagnostiquer et traiter le cancer, mentionnons également la mise au point de la prochaine génération de batteries au lithium.

TRIUMF et ses 19 universités partenaires
Lors de sa fondation, TRIUMF n’était soutenu que par trois universités de l’Ouest canadien.
Au fil de ses découvertes et de son rôle dans les plus grandes percées scientifiques mondiales, TRIUMF a réussi à attirer des milliers de chercheurs de calibre mondial, à mobiliser et à positionner les chercheurs canadiens au cœur des plus grands projets de recherche à l’échelle de la planète.
Ce laboratoire compte comme partenaires aujourd’hui 19 universités de toutes les régions du pays. Il bénéficie d’un appui important du gouvernement qui lui a fourni près de 1,5 milliard de dollars pour l’acquisition d’immobilisations et de matériels, ainsi que pour le maintien de ses activités.
C’est tout à l’avantage des Canadiens et de l’humanité qui vont continuer à profiter de ses découvertes révolutionnaires.
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