D’entrée de jeu, Marie-Pier Bastarash soulève une ambiguïté : le Canada est le seul pays industrialisé qui offre des soins de santé universels, mais qui n’a pas de régime universel d’assurance médicaments.
La description que fait cette étudiante en troisième année à la faculté de médecine de l’université McGill et membre du conseil exécutif de la Fédération des étudiants et des étudiantes en médecine du Canada est sombre.
Plusieurs patients canadiens font face tous les jours dans les cliniques et dans les hôpitaux à des complications reliées à leur maladie.
Bon nombre d’entre eux finissent même par décéder parce qu’ils ne peuvent tout simplement pas acheter leurs médicaments d’ordonnance.

Il faut pour ces patients débourser des sommes astronomiques qu’ils ne possèdent généralement pas. 10 % des Canadiens sont dans cette difficile situation.
Bien que cet enjeu ne soit pas nouveau, plusieurs sons de cloche ayant été déjà entendus sur cette problématique, madame Bastarash soutient qu’il s’agit d’une situation de première importance pour les futurs médecins qu’ils sont.

Il faut régler au plus vite ce problème, affirme-t-elle, car elle ne voudrait pas assister à la souffrance de ses futurs patients.
La nouveauté que la Fédération des étudiants et étudiantes en médecine du Canada souhaite voir le gouvernement d’Ottawa adopter est l’établissement d’un plan concret pour explorer la création d’un formulaire national.
Comme l’a relevé Marie-Pier Bastarash, la pertinence de ce formulaire découle du fait qu’il sera une espèce de portail pancanadien qui contiendrait une liste de médicaments approuvés par rapport à leur efficacité et par rapport à leurs coûts. Des coûts qui sont pour le moment de 30 % au-dessus de la moyenne de l’OCDE ( Organisation de coopération et de développement économique ).

L’avantage étant, tel que soutenu par madame Bastarash, de permettre aux patients de bénéficier d’une réduction considérable des prix.
Un groupe d’environ 70 étudiants de cette Fédération ira porter cette doléance au fédéral devant les députés réunis sur la colline parlementaire d’Ottawa le 23 février 2016.
Marie-Pier Bastarash s’est entretenue avec Alice Chantal Tchandem
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