La Commission ontarienne des droits de la personne déplore que ces codes vestimentaires demeurent courants dans l’industrie de la restauration.Photo: Christof Stache Agence France-Presse
La mode aux vêtements de travail « sexés » serait dépassée et déplacée
La Commission des droits de la personne de l’Ontario (CODP) réclame l’élimination des codes vestimentaires « sexualisés » dans cette province la plus populeuse du Canada où habite un Canadien sur trois.
La Commission réclame leurs interdictions particulièrement dans les bars et les restaurants, car ils s’avèrent « discriminatoire à l’endroit des employées transsexuelles et de sexe féminin » peut-on lire dans le rapport de la Commission. qui a été publiée, coïncidence, mardi lors de la Journée internationale de la femme.
Renu Mandhane – yespunjab.com
La commissaire en chef de la CODP, Renu Mandhane, affirme que trop de travailleurs en Ontario continuent de faire l’objet de « traitements inéquitables quotidien » et elle interpelle les employeurs pour qu’ils s’assurent « que leurs codes vestimentaires ne renforcent pas les stéréotypes sexistes ».
Mme Mandhane précise que les « politiques de la maison » qui exigent que des employées portent des décolletés plongeants, des jupes courtes, des robes ajustées et des talons aiguilles pourraient bien contrevenir au Code des droits de la personne de l’Ontario.
Ces codes vestimentaires entretiennent aussi le stéréotype selon lequel la valeur d’une employée est liée à son apparence, estime la commissaire.
Il faut trouver d’autres façons d’attirer et de séduire la clientèle
Dans sa prise de position publique, et non une décision concernant une plainte précise, la commission ontarienne rappelle qu’on ne devrait pas exiger des femmes qu’elles choisissent leur tenue vestimentaire dans le seul but d’attirer des clients.
La commission soutient que « les codes vestimentaires discriminatoires peuvent rendre les employées plus vulnérables au harcèlement sexuel, contribuer à la création de milieux de travail discriminatoires et entraîner l’exclusion de personnes en raison du sexe, de l’identité sexuelle, de l’expression de l’identité sexuelle ou de la croyance ».
Le saviez-vous?
Selon une récente enquête de la populaire émission télévisée canadienne Marketplace sur les ondes de CBC, des serveuses de grandes chaînes de restaurants-bars comme Moxie’s, Jack Astor’s, Earls et Joey se plaignaient d’avoir à porter des talons hauts et des jupes « si serrées qu’on voit le contour de leur culotte » pour garder leur emploi. Regardez le reportage :
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