Un orque nage dans son bassin au parc SeaWorld de San Diego sous le regard de jeunes enfants.

Une orque nage dans son bassin au parc SeaWorld de San Diego sous le regard de jeunes enfants.
Photo Credit: Mike Blake/Reuters

Les parcs d’attractions SeaWorld mettent fin à leur élevage controversé de baleines

Après des années de farouches critiques, la direction des parcs d’attractions aquatiques SeaWorld annonce l’arrêt de tous ses programmes d’élevage d’orques en captivité.

Dans son communiqué aux médias, l’entreprise de divertissement soutient : « SeaWorld est à l’écoute et nous sommes en train de changer. La société évolue et nous évoluons avec elle » ajoutant que la dernière génération d’épaulards en captivité vivra dans ses trois parcs de San Diego, San Antonio et Orlando, car elle ne peut pas être relâchée dans la nature, n’y ayant jamais évolué.

« Dans l’océan, ils ne pourraient pas survivre ou chercher de la nourriture par eux-mêmes, ils seraient exposés à des maladies inconnues et devraient faire face à des problèmes environnementaux comme la pollution ou d’autres menaces créées par l’homme », souligne l’entreprise fondée il y a plus de 50 ans.

La compagnie promet que les 29 orques en captivité seront donc les derniers élevés dans les bassins géants du parc. La toute première baleine y était née en 1985, et depuis, 30 autres orques y ont vu le jour.

SeaWorld annonce également l’abandon de son projet de 100 millions de dollars, très critiqué par les défenseurs des animaux, baptisé « Blue World » (monde bleu) qui avait pour objectif d’élargir l’habitat des orques.

Un troupeau d’orques de la côte ouest canadienne nage en pleine liberté - www.facebook.com/VictoriaMarineScienceAssociation/
Un troupeau d’orques de la côte ouest canadienne nage en pleine liberté – www.facebook.com/VictoriaMarineScienceAssociation/

Aide-mémoire
SeaWorld est sous le feu des critiques depuis 2013 après la diffusion du documentaire Blackfish qui mettait en lumière les conditions de vie cruelles des orques et des autres mammifères en captivité.
La mort de plusieurs animaux, notamment deux bélugas appartenant à l’aquarium de Vancouver, a ensuite été très médiatisée.
En novembre dernier, SeaWorld avait annoncé la suppression d’ici 2017 de son spectacle d’orques à San Diego – pourtant l’une des activités phares de ses parcs – afin d’être remplacée par une attraction « éducative ».
La mesure doit être appliquée aussi dans les parcs de San Antonio et Orlando d’ici 2019.

Des orques au parc SeaWorld d’Orlando, en Floride, en 2011
Des orques au parc SeaWorld d’Orlando, en Floride, en 2011 © PC/AP/Phelan M. Ebenhack

Virage océanique à 360 degrés ?

Non seulement SeaWorld se retire de l’exploitation commerciale des orques, mais à la surprise de plusieurs de ses détracteurs, l’entreprise annonce qu’elle compte investir dans l’avenir dans un partenariat avec l’organisme Human Society Of The United States (HSUS).

Elle prévoit ainsi dépenser 50 millions de dollars sur cinq ans afin d’agir pour la conservation des océans et lutter contre la chasse commerciale des orques, phoques et requins.

« Nos deux organisations ont longtemps été des ennemies, mais nous sommes aujourd’hui très heureux de voir que SeaWorld transforme ses activités », écrit Wayne Pacelle, président de Human Society Of The United States, qui rappelle que son organisme a lutté contre les pratiques de SeaWorld pendant plus de deux décennies.

« Ensemble, avec HSUS, nos 20 millions de clients annuels et nos 20 000 employés, nous pouvons construire une armée de protection des animaux et de la nature. »

Dopcumentaire Blackfish : L’Orque tueuse
https://www.youtube.com/watch?v=3lzbeLCAJyY

RCI avec des informations d’Anne-Diandra Louarn de Radio-Canada en Colombie-Britannique

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Catégories : Environnement et vie animale, Société
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