Les journalistes ont beau tirer les vers du nez à Justin Trudeau, rien n’y fait. Le premier ministre canadien évite de dire publiquement ce qu’il pense de Donald Trump, candidat à l’investiture républicaine pour la Maison Blanche.
Une première fois lors de sa visite à la Maison Blanche la semaine dernière, une seconde fois mercredi, au siège des Nations unies à New York et une troisième fois jeudi à Lower East Side, à Manhattan toujours à New-York, Justin Trudeau a été mitraillé de questions sur le phénomène Donald Trump. Mais presque chaque fois, il n’a pas révélé le fond de sa pensée.
Devant des représentants du milieu des affaires jeudi, le premier ministre canadien s’est contenté de dire qu’il a pleinement confiance en la capacité des Américains à arriver au bon résultat par leur système électoral. « Je crois, a-t-il avancé, que nous verrons de quoi sont faits les Américains dans cette prochaine élection ».

L’ouverture canadienne devrait faire école
Mercredi, au siège des Nations unies, à la même question sur l’éventualité d’une victoire de Donald Trump, M. Trudeau avait simplement répondu qu’il croyait aux « meilleurs anges de la nature » des Américains, paraphrasant le président Abraham Lincoln.
Plus tard dans la journée, lorsqu’il recevait un prix d’une organisation féministe au prestigieux hôtel Waldorf Astoria, Justin Trudeau a fait allusion à l’élection américaine, affirmant que sa vision d’ouverture envers les femmes et les réfugiés syriens avait eu du succès auprès des électeurs canadiens.
« Tout ce que j’ai pu faire, et que mon gouvernement a pu faire, nous l’avons seulement fait parce que les Canadiens avaient fait un choix: celui de faire de la politique de façon ouverte, juste et positive » a dit en substance le premier ministre canadien, avant d’ajouter qu’il espère que l’action du Canada pourra trouver écho ailleurs dans le monde.

Prudence recommandée par les diplomates canadiens
Divers anciens ambassadeurs canadiens ont recommandé publiquement au premier ministre de ne pas parler des élections américaines. Ils ne souhaitent pas que le Canada pourrait devienne un enjeu supplémentaire dans une campagne déjà suffisamment agitée.
Jeudi, M. Trudeau a accordé une entrevue à Bloomberg, un média dont le propriétaire, Michael Bloomberg, est l’ancien maire de New York et farouche critique de Donald Trump. Le premier ministre canadien a une fois de plus été criblé de questions sur le coloré candidat républicain.
Justin Trudeau a simplement observé que si M. Trump devenait président, il tenterait de travailler sur des sujets qui les rassemblent. Ce sujets d’intérêt commun, selon M. Trudeau, sont sous-tendus par le souhait de voir les citoyens des deux pays avoir « de meilleurs emplois et de plus grandes possibilités ».
(Avec la Presse Canadienne)
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