Les gras trans industriels ont été responsables de plus de 2600 décès au Canada en 2013. Le pays qui a cessé de surveiller les taux de gras trans dans les aliments depuis 7 ans, doit faire preuve de plus de vigilance. Les associations de santé publique et autres organisations nationales sont mobilisées à ce sujet et elles souhaitent que la tendance soit inversée par l’élimination totale de ces substances industrielles, de ce que les Canadiens consomment.
Alors qu’ il n’existe en ce moment au Canada aucun contrôle de la quantité de gras trans servie dans les aliments qui sont vendus, que ce soit dans les restaurants ou dans les épiceries, il y a lieu de s’interroger sur les qualités nutritionnelles de ce que la population mange.
Dans un contexte où la prévalence d’obésité et de maladies chroniques est critique et coûteuse pour le Canada, les gras trans constituent un facteur aggravant que l’on doit réduireUn nombre croissant de citoyens s’alimentent au restaurant plusieurs fois par semaine. Sachant que les portions ont également grossi et que plusieurs mets servis contiennent des gras trans industriels, il y a lieu de s’inquiéter du volume de consommation de ces graisses nocives. C’est particulièrement préoccupant quand on sait que les menus pour enfants dans les restaurants proposent souvent des mets riches en gras trans
– Clara Couturier, analyste-recherchiste en politiques publiques de la Coalition québécoise sur la problématique du poids.
ces substances sont nocives pour la santé et il existe différents produits sur le marché pour les remplacer.
– Caroline Dubeau, Directrice régionale pour le Québec des Diététistes du Canada

Le gras trans qui fait partie de quatre types de différents gras acides contenus dans les aliments, est présent en faible quantité (2 à 5 %) dans du lait, dans certaines viandes, mais aussi dans certaines huiles comme l’huile de canola, de soya ou l’huile de poisson où il se forme lors de leur raffinement commercial. Il constitue ainsi en faible dose une source importante d’éléments essentiels tels que les acides oméga 3 et oméga 6.
Il se forme aussi avec le processus industriel, ou « l’hydrogénation partielle », qui permet la transformation de l’huile solide en graisses semi-solides à l’instar de la margarine.
Consommé en grande quantité, le gras trans devient dangereux pour la santé. Il est responsable de maladies cardiovasculaires à cause de l’accumulation du mauvais cholestérol et de la destruction du bon cholestérol qu’il provoque dans l’organisme, détruisant les barrières qui protègent le cœur contre certaines maladies.

L’Organisation mondiale de la santé recommande en général de ne pas dépasser 1 % d’apport calorique quotidien de gras trans dans son alimentation.
Au Canada où les limites sécuritaires de consommation ne sont pas clairement fixées, les municipalités, les organisations et les associations de santé pressent le ministre fédéral de la santé d’agir en adoptant des règlements plus stricts.
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