Selon le l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, plus d’un milliard de citadins dans le monde n’ont pas accès à de l’eau propre. Dans les pays en développement, c’est une personne sur cinq qui vit sans disponibilité fiable en eau. Ce n’est pas la ressource en elle-même qui fait défaut, mais des lacunes dans l’organisation de l’approvisionnement. La FAO souligne qu’il existe dans la nature tous les mécanismes pour ravitailler le monde en eau propre et salubre. Des forêts saines dans les bassins versants sont de ces mécanismes qui filtrent naturellement l’eau pour le bien-être de tous. Qu’en est-il du Canada?
La Forêt est un « élément central » dans l’histoire du Canada qui possède 10 % des forêts, 9 % des ressources renouvelables en eau de la planète, en plus de 24 % de la forêt boréale au monde.
Ainsi s’exprimait le ministre fédéral des Ressources naturelle, Jim Carr, à l’occasion de la journée internationale des forêts qui s’est célébrée avec pour thème central la relation entre la forêt et l’eau douce.
[…] Au moyen de la science, nous approfondissons nos connaissances et notre compréhension de la relation vitale qui existe entre l’eau et les forêts saine.
– James Gordon Carr, ministre des Ressources naturelles du Canada
La forêt : élément dominant du paysage canadien, mais incapacités à fournir de l’eau pure aux autochtones
Au Canada, la recherche quotidienne de l’eau potable n’est pas une préoccupation pour la majorité de la population, si n’est au sein des populations autochtones vivant dans les réserves. Ce qui est paradoxal, compte tenu du fait que ces populations vivent principalement dans les zones forestières avec lesquelles elles ont créé des liens culturels solides.
Plusieurs recherches ont permis de démontrer que les forêts fournissent des « écoservices » tels que la purification de l’air et de l’eau, participent au cycle du carbone, préservent la flore indigène et la biodiversité de la faune.
Avec ses 348 millions d’hectares, la forêt canadienne devrait, en principe, permettre un approvisionnement en eau de bonne qualité pour ces populations autochtones, comme le démontre une étude du Fonds mondial pour la nature sur le rôle de protection de la forêt dans l’approvisionnement en eau potable.
Avantages en qualité, quantité et régularité
Les bonnes pratiques de gestion forestière sont importantes dans la préservation du rôle de purificateur de l’eau que joue la forêt, d’où la nécessité de bien la protéger contre toutes les formes de dégradation.
S’il y a moins de polluants qui rentrent dans le cour supérieur d’un cour d’eau, l’eau sera de meilleure qualité. Il en est ainsi de l’eau des bassins versants boisés contrairement à celle des autres bassins affectés à d’autres utilisations comme l’agriculture, l’industrie entre autres activités humaines qui augmentent la quantité de polluants dans le cour supérieur d’une rivière.
Cela s’explique par le fait que les forêts, dans leur état pur, réduisent l’érosion du sol tout comme les charges solides, ce qui a un impact positif sur la qualité de l’eau potable qui n’a plus besoin d’être traitée.
D’un autre côté, certaines forêts augmentent le débit de l’eau et permettent de le maintenir constant, car il y a moins d’eau qui s’écoule hors des bassins versants boisés que des herbages ou des cultures agricoles.
Compte tenu de l’importance du bassin versant boisé dans l’approvisionnement en eau potable, au Canada, le gouvernement a opté pour une gestion intégrée de ses bassins versants, pour dit-il « optimiser la contribution des ressources en eau — potable dans le bien-être de sa population tout en préservation les écosystèmes aquatiques ».
Entre cette déclaration de bonne intention et la réalité en ce qui concerne l’approvisionnement des peuples autochtones en eau potable, il y a tout un fossé.
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