La poliomyélite est causée par le poliovirus. Ce virus se transmet par voie fécale et orale, mais aussi rarement par voie respiratoire. La maladie est très fréquente chez les enfants de cinq ans, mais toutes les personnes non immunisées sont aussi exposées, quel que soit l’âge. La vaccination systématique est recommandée pour le nourrisson à partir de deux mois. Le Pakistan entend vacciner 35 millions d’enfants de moins de 5 ans pour parvenir à éradiquer ce virus en 2016.

La poliomyélite est causée par le poliovirus. Ce virus se transmet par voie fécale et orale, mais aussi rarement par voie respiratoire. La maladie est très fréquente chez les enfants de cinq ans, mais toutes les personnes non immunisées sont aussi exposées, quel que soit l’âge. La vaccination systématique est recommandée pour le nourrisson à partir de deux mois. Le Pakistan entend vacciner 35 millions d’enfants de moins de 5 ans pour parvenir à éradiquer ce virus en 2016.
Photo Credit: Akhtar Soomro / Reuters

Lutte contre la poliomyélite : le Canada aux côtés du Pakistan

La poliomyélite est une maladie redoutable qui peut causer la mort en quelques heures du fait qu’elle s’attaque au système nerveux central. Heureusement, grâce aux progrès de la science et au vaccin, le virus qui cause cette maladie paralysante et invalidante est en passe d’être maîtrisé, malgré quelques poches de résistance, notamment au Pakistan et en Afghanistan. Le gouvernement canadien vient d’annoncer une aide de 40 millions de dollars pour soutenir les efforts du Pakistan dans la croisade contre ce virus.

Malgré des avancées considérables dans les mesures pour contenir le poliovirus sauvage responsable de la poliomyélite, la vigilance doit être de mise, a recommandé l’Organisation mondiale de la santé. Le 10 novembre 2015, l’OMS avait réévalué les recommandations temporaires concernant cette maladie et avait déclaré que la propagation internationale de ce virus constitue toujours une urgence de santé publique.

Le Pakistan et l’Afghanistan figurent en tête de la liste des pays qui sont classés à risque par l’Organisation mondiale de la santé. Le Nigéria, la Guinée, le Madagascar, l’Ukraine et le Laos sont aussi cités parmi les pays infectés par le poliovirus sauvage ou le poliovirus qui provient d’une souche vaccinale en cas de vaccination mal assurée.

Au Pakistan, la campagne de vaccination contre la poliomyélite est aussi une campagne de guerre contre les actes de violence de certains groupes hostiles qui considèrent ce vaccin comme du poison administré aux enfants. C’est pourquoi les forces de l’ordre sont obligées d’intervenir comme c’est le cas ici avec « un policier qui monte la garde pendant qu’un enfant se fait vacciner contre la polio, à Karachi ».
Au Pakistan, la campagne de vaccination contre la poliomyélite est aussi une campagne de guerre contre les actes de violence de certains groupes hostiles qui considèrent ce vaccin comme du poison administré aux enfants. C’est pourquoi les forces de l’ordre sont obligées d’intervenir comme c’est le cas ici avec « un policier qui monte la garde pendant qu’un enfant se fait vacciner contre la polio, à Karachi ». © AFP/RIZWAN TABASSUM

Selon l’O’MS, seule une bonne couverture vaccinale permet de mettre la population à l’abri de ce virus qui se transmet rapidement d’une personne à une autre. La situation épidémiologique de cette maladie dans le monde relève deux cas en Afghanistan et 7 au Pakistan en 2016. Ces deux pays sont actuellement désignés par le Comité d’urgence du règlement sanitaire international de l’OMS comme des « États exportateurs de poliovirus sauvage et de Poliovirus circulant dérivé d’une souche vaccinale ».

L’aide annoncée de 40 millions de dollars du gouvernement canadien au Pakisatn va s’étendre sur trois ans et elle couvrira deux projets : l’un du Fonds des Nations Unies pour l’enfance et l’autre de l’Organisation mondiale de la santé.

Nous sommes très reconnaissants envers le gouvernement canadien pour l’importance qu’il continue d’accorder à l’éradication de la polio au Pakistan. Le Pakistan a maintenant une extraordinaire opportunité de mettre un point final à la polio dans le monde entier. Cette contribution renouvelée à l’OMS financera principalement la surveillance de la paralysie flasque aiguë, qui constitue une balise pour mesurer les progrès réalisés par la communauté internationale au Pakistan. Il s’agit donc d’un pilier essentiel de l’éradication de la polio. Alors que le pays se rapproche de son objectif d’éradication, un système de surveillance rigoureux sera déterminant pour y parvenir

Michel Thieren, représentant de l’OMS au Pakistan

 Ces images illustrent l'indignation des travailleurs humanitaires qui dénoncent le meurtre de leurs collègues alors qu'ils administraient des doses de vaccins contre la polio au Pakistan. Dans ce pays, la réticence de la population à l'égard de ce vaccin ne tarit pas, malgré les campagnes de sensibilisation.
Ces images illustrent l’indignation des travailleurs humanitaires qui dénoncent le meurtre de leurs collègues alors qu’ils administraient des doses de vaccins contre la polio au Pakistan. Dans ce pays, la réticence de la population à l’égard de ce vaccin ne tarit pas, malgré les campagnes de sensibilisation. © AFP/RIZWAN TABASSUM

Pour gagner définitivement la bataille contre le poliovirus dans le monde, l’OMS estime qu’il faut détruire le foyer du Pakistan. La tâche n’est pas aisée dans ce pays où la population marque encore une certaine réticence vis-à-vis du vaccin, ce qui en fait l’une des plus importantes zones de propagation du virus.

Le soutien et la confiance indéfectibles du gouvernement et de la population du Canada envers les efforts d’éradication de la polio au Pakistan sont extrêmement encourageants et rassurants pour ce pays qui mène un long et incessant combat contre cette maladie invalidante. L’an dernier, le Pakistan a relevé d’énormes défis pour réduire considérablement le nombre d’enfants paralysés par la polio, notamment grâce au solide leadership et à la détermination du gouvernement pakistanais, aux efforts inlassables de milliers d’intervenants de première ligne et au partenariat solide

Angela Kearney, représentante de l’UNICEF au Pakistan

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