L’heure est aux messages rassurants dans les milieux financiers canadiens alors que la Chine, un titan qui a peut-être aujourd’hui des pieds d’argiles, s’est hissé depuis la crise mobilière de 2008 au deuxième rang de nos partenaires commerciaux, éclipsant du coup le Japon en troisième position.
Carolyn Wilkins – Photo: Adrian Wyld La Presse canadienne
Cette fois c’est la Banque du Canada qui adopte le ton rassurant. Elle est d’avis que sans être totalement à l’abri de la volatilité de l’économie chinoise, notre pays semble pour le moment bien gérer les risques que cette volatilité fait planer même si ce pays asiatique est devenu le deuxième plus grand partenaire économique du Canada.
Selon la sous-gouverneure de la banque centrale, Carolyn Wilkins, même si la croissance de l’économie chinoise devait être inférieure d’un point de pourcentage aux prévisions, la croissance économique canadienne ne glisserait que d’un dixième de point de pourcentage.
En comparaison, si la même chose se produisait aux États-Unis, l’impact sur le PIB canadien serait six fois plus important précise Mme Wilkins dans un discours préparé à l’intention d’une rencontre avec les membres de la chambre de commerce du Grand Vancouver dans la province de la Colombie-Britannique.
L’économie chinoise poursuit sa route vers la maturité et sa croissance ralentit pour atteindre un rythme plus soutenable, a-t-elle expliqué. « Le Canada n’est pas à l’abri des risques que fait planer la transition de la Chine sur l’économie mondiale, affirme Mme Wilkins dans le texte de son discours. « Il est néanmoins bien placé pour les gérer. »
Le saviez-vous – Les échanges commerciaux entre le Canada et la Chine ont plus que quintuplé au cours des 15 dernières années. – Plus de 400 entreprises canadiennes y ont maintenant un pied à terre. – Les exportations canadiennes vers la Chine dépassent maintenant le cap des 20 milliards par année.
C’est le niveau de préparation de nos banques qui ferait toute la différence
De préciser Mme Wilkins, les banques canadiennes ne sont pas fortement exposées de façon directe à la Chine, et toute répercussion négative serait essentiellement ressentie par l’entremise d’un ralentissement dans les échanges commerciaux et par une baisse des prix des produits de base,
Une chute soudaine et significative de la valeur de la devise chinoise, le renminbi, pourrait certes perturber le système financier canadien. Mais dit-elle : « Les institutions financières canadiennes disposent des fonds propres et des liquidités nécessaires pour faire face à ce genre de choc défavorable »,
Elle ajoute que les tests de résistance ont démontré que les banques canadiennes pourraient résister à un choc de plus grande ampleur que ceux survenus durant la crise financière de 2008.
La Banque du Canada calcule aujourd’hui que la Chine a le potentiel de croître à un rythme annuel d’environ 6 % pendant les 15 prochaines années. En janvier pourtant, la banque centrale prédisait que l’économie chinoise progresserait de 6,4 % en 2016.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.