Dès cet été, MasterCard permettra à ses clients en magasin ou en ligne de valider leurs achats au moyen d’un système de reconnaissance faciale pour téléphones intelligents.
L’application gratuite permettra de vous balayer le visage à la caméra en un clin d’oeil et la reconnaissance de vos traits servira alors de substitut au mot de passe personnel traditionnel qui permet à la compagnie de crédit de vérifier l’identité d’un client.
Cette avancée commerciale est un autre signe de la montée foudroyante de l’image et du narcissisme visuel et corporel sur toutes les plateformes numériques, comme en débattent les spécialistes entendus dans notre reportage.
Les consommateurs mordus des égoportraits, les plus jeunes généralement, qui maîtrisent la technique consistant à se prendre en image en gardant l’air digne avec un bras en l’air, comme en a fait la démonstration maintes fois notre propre premier ministre canadien, auront donc dorénavant une longueur d’avance sur les autres et une meilleure protection contre les fraudeurs.
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Quand l’égoportrait est le message et souvent, tout le message
Tout récemment, l’égoportrait d’un simple passager avec un pirate de l’air égyptien ou un autre avec le président syrien Bachar Al-assad, alimentaient la controverse concernant cette nouvelle forme d’affirmation et de communication hautement prisée particulièrement par les plus jeunes sur nos différents réseaux sociaux.
En très peu d’années, les égoportraits, ou « selfies », se sont mis à envahir l’espace public et ils galvanisent la curiosité des médias traditionnels eux-mêmes à la recherche eux-mêmes constamment d’images qui valent milles mots.
Un jeune Britannique s’est fait prendre en photo la semaine dernière avec l’Égyptien qui a détourné un avion d’EgyptAir sur Chypre. On voit sur l’image la prétendue ceinture d’explosifs du forcené. Une image surréaliste qui s’est retrouvée à la une de la presse mondiale et des réseaux sociaux. Photo crédit BBC
Amazon aussi veut en finir avec les mots de passe et vous faire payer par égoportraits.
Afin d’éviter la fraude, l’application d’Amazon vous demanderait un autoportrait sur commande en exigeant que vous posiez certains gestes a la caméra comme le fait d’incliner la tête ou de faire un clin d’oeil de côté.
Cette mesure de sécurité additionnelle permettrait de s’assurer que le titulaire du compte est bien devant son écran au moment de la transaction.
La compagnie a déjà déposé une demande de brevet aux États-Unis pour permettre à ses utilisateurs d’accéder à leur compte grâce à une photo ou une vidéo de leur visage.
RCI avec la contribution de Arnaud Decroix, Matthieu Dugal, Patrick Masbourian et Catherine Perrin de Radio-Canada
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