Les services d’urgence des hôpitaux se disent débordés par une augmentation de cas de jeunes hommes qui nécessitent une hospitalisation, car leurs rêves d’une musculature de fer ont tourné à l’enfer.
Les problèmes de santé ne sont plus seulement liés aux désordres de la boulimie, de l’anorexie ou de la nutrition sélective. À la liste des comportements à risque, les médecins notent des problèmes d’alimentation sélective qui tournent a la phobie ou des problèmes de surdose d’exercice qui entraîne les jeunes hommes vers la bigorexie.
Récemment, des centaines de personnes se sont réunies sur la colline du Parlement canadien dans le cadre d’une « marche pour lutter contre les troubles alimentaires ». Celle-ci s’est déroulée également dans plusieurs autres villes canadiennes – une initiative qui a d’abord été lancée aux États-Unis en 2014.
Un groupe de médecins organisant cette marche affirment que des millions de dollars sont dépensés annuellement pour transférer des patients souffrants de troubles graves liés au culte du corps vers les États-Unis en raison des délais d’attente de plus en plus longs au Canada.
ÉcoutezL’obsession du corps parfait inquiète de plus en plus nos psychiatres
L’automne dernier, un jeune québécois est devenu le visage des dangers liés au culte du corps alors qu’il se mettait pratiquement à nu devant une équipe de Radio-Canada pour raconter de A à Z ses mésaventures qui l’on conduit à être traité pour un problème de bigorexie.
Du coup les Québécois découvraient un nouveau terme qui masque une réalité mortelle. La bigorexie incite les gens qui en sont atteints à s’entraîner de longues heures, à se sous-alimenter et à utiliser des suppléments alimentaires. Cette maladie provoque un décalage entre la réalité et la perception de son corps et elle touche majoritairement les hommes.
15% environ des personnes qui pratiquent entre une et plusieurs heures de sport par jour peuvent être touchées par la bigoréxie.
Pour la victime qui aime se regarder dans un miroir et se prendre en image, le corps semble devenir de plus en plus parfait, mais pour y parvenir la jeune victime traverse l’enfer.
Dans le regard des autres, qui observe la victime d’un peu plus loin, les ravages de la bigorexie sont facilement observables à l’oeil nu…
RCI avec la contribution de Line Boily, Doris Larouche, Daniel Mathieu et Sandra Gagnon de Radio-Canada
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