Ils sont de plus en plus nombreux à débrancher le câble

Ils sont de plus en plus nombreux à débrancher le câble. Le nombre de Canadiens qui coupent le cordon avec le câble est en plein essor au Canada, selon un nouveau rapport.
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Les Canadiens désertent la télé traditionnelle et les Québécois fuient les infos télévisées

Deux rapports publiés coup sur coup cette semaine révèlent que les consommateurs canadiens « en ont soupé » de la télévision traditionnelle et que pour se divertir ou s’informer ils préfèrent débrancher en nombre record des services de câble ou de satellite et se brancher aux plattes formes numériques,

D’abord, selon le Convergence Consulting Group, 190 000 Canadiens ont coupé leurs liens avec leur service de télévision traditionnelle en 2015. Cela représente une augmentation de 80 % par rapport à l’année précédente où 105 000 personnes ont coupé le cordon.

Ce saut est statistiquement significatif, car c’est un changement radical par rapport à il y a deux ans. Seuls 13 000 Canadiens avaient coupé le cordon en 2013, alors qu’en 2012, il y avait eu en fait un gain de 32 000 abonnés à la télévision traditionnelle.

Convergence Conseil élabore son rapport sur la base d’une analyse des informations, y compris des entrevues et des rapports financiers d’entreprises de télécommunication.

Le facteur Netflix

Il y aurait de l’avis des spécialistes deux grands facteurs à l’origine de la fuite numérique des consommateurs canadiens, le plus puissant étant Netflix suivit des services de télécommunications trop coûteux.

Netflix avait 4,9 millions d’abonnés canadiens en 2015. C’est une augmentation de 58 % par rapport à 2013.

Les Canadiens ont aussi maintenant plus d’options de téléchargement en direct en dehors de Netflix. Elles comprennent Shomi ou CraveTV.

On prédit que le nombre de cordons coupés vont continuer à augmenter dans les foyers canadiens à mesure que davantage de services de téléchargement verront le jour.

Une partie de l'attrait de Netflix est qu'il ne coûte généralement aux Canadiens qu'environ 10 $ par mois pour un service de base.
Une partie de l’attrait de Netflix est qu’il ne coûte généralement aux Canadiens qu’environ 10 $ par mois pour un service de base. © iStock/LPETTET

La réduction des coûts des familles grâce d’abord aux coupures des factures de câble

Les Canadiens paient, en moyenne, les prix des câbles inférieurs à ceux aux États-Unis, mais selon une enquête de l’OCDE en 2015 , sur 34 pays, le Canada avait les cinquièmes niveaux de prix les plus élevés pour un abonnement de base à internet.

Or, quand vient le moment de prendre des décisions budgétaires difficiles, il semble les Canadiens sont plus enclins à réduire leur câble plutôt que leur service Internet, qui est considéré comme une nécessité de nos jours.

Les médias numériques détrônent la télé en information, selon une étude québécoise

Une seconde étude publiée cette semaine révélait que les médias numériques, ordinateurs, téléphones intelligents ou tablettes numériques ont détrôné en 2015 la télévision dans la province de Québec comme moyen de se tenir informé.

Selon cette plus récente enquête du Centre d’études sur les médias de l’Université Laval dans la ville de Québec, cette déconnexion de la télévision pourrait s’avérer problématique pour les grands diffuseurs, car l’habitude de recourir aux médias numériques n’est plus l’apanage des jeunes comme dans le passé : près de neuf Québécois sur dix déclarent maintenant se servir de l’information numérique de manière régulière.

Même si presque tous ont pris goût au numérique, de grandes différences subsistent quant à la dose que les uns et les autres incorporent à leur menu quotidien d’information.

Ainsi, l’âge s’avère le facteur qui a le plus d’incidence sur l’intensité de l’usage des nouveaux modes d’information : les 18-24 ans utilisent principalement des sources numériques, les 25-44 ans utilisent de manière équivalente les supports numériques et les supports traditionnels, alors que les plus vieux s’en remettent principalement à la télévision, à la radio et aux médias écrits. »

Les médias numériques (ceux qu’on ne peut consulter que sur un ordinateur, une tablette numérique ou un téléphone intelligent) ont gagné 17 points de parts du marché de l’information au Québec entre 2013 et 2015. En 2007, ils occupaient 8 % du marché, puis 20 % en 2013, avant d’atteindre 37% en 2015. Pour la première fois, en 2015, les médias numériques dépassent la télévision conventionnelle qui détient 30% du marché.
Les médias numériques (ceux qu’on ne peut consulter que sur un ordinateur, une tablette numérique ou un téléphone intelligent) ont gagné 17 points de parts du marché de l’information au Québec entre 2013 et 2015. En 2007, ils occupaient 8 % du marché, puis 20 % en 2013, avant d’atteindre 37% en 2015. Pour la première fois, en 2015, les médias numériques dépassent la télévision conventionnelle qui détient 30% du marché. © Source : centre d’étude sur les médias. Photo : Chris Ratcliffe / Bloomberg

RCI avec des information de CBC et de la FPJQ

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Catégories : Internet, sciences et technologies, Société
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