L'Association minière du Canada qui regroupe les grandes sociétés minières du pays a publié ses principes d'élaboration d'une politique sur les changements climatiques au Canada

L'Association minière du Canada qui regroupe les grandes sociétés minières du pays a publié ses principes d'élaboration d'une politique sur les changements climatiques au Canada
Photo Credit: GI / Getty Images/Alexander Hassenstein

Tarifier le carbone à grande échelle pour contrer les changements climatiques

L’Association minière du Canada vient de publier ses principes d’élaboration d’une politique sur les changements climatiques. Pour l’élaboration de cette politique voulue pancanadienne, l’Association et ses membres prônent en première ligne la prise en compte de la tarification du carbone à grande échelle, parmi plusieurs autres éléments importants qu’il faut intégrer dans la mise en place de solutions à ce problème qui menace la planète.

Les principes d’élaborations d’une politique sur les changements climatiques de l’Association minière du Canada représentent un creuset de recommandations formulées pour permettre au pays d’avoir un plan harmonisé dans sa lutte contre les changements climatiques.

Ce plan harmonisé, doit inscrire en bonne place la tarification du carbone à grande échelle. Cela d’autant qu’il est clairement établi que l’augmentation des températures actuellement observée partout dans le monde et ses graves conséquences sur le réchauffement des  mers et océans avec des impacts considérables sur la faune et la flore, a un lien étroit avec l’accroissement des niveaux d’émission des gaz à effet de serre.

Aujourd’hui, une des plus grandes industries canadiennes se prononce en faveur de la tarification du carbone, qui constitue à ses yeux le moyen le plus efficace de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de réaliser des progrès significatifs dans la lutte planétaire contre les changements climatiques­. Cet appui à la tarification du carbone est guidé par nos principes d’élaboration d’une politique sur les changements climatiques et repose sur 16 années d’efforts continus déployés par nos membres dans le but de réduire nos émissions grâce à la technologie et à l’innovation et d’accroître notre efficacité énergétique

– Pierre Gratton, président et chef de la direction de l’AMC. 

Une tarification à grande échelle du carbone applicable à tous les secteurs de l'économie canadienne ainsi qu'une réponse aux préoccupations en matière de compétitivité et de transfert d'émissions de carbone sont suggérées pour l'élaboration d'une politique pancanadienne en ce qui concerne la lutte aux changements climatiques
Une tarification à grande échelle du carbone applicable à tous les secteurs de l’économie canadienne ainsi qu’une réponse aux préoccupations en matière de compétitivité et de transfert d’émissions de carbone sont suggérées pour l’élaboration d’une politique pancanadienne en ce qui concerne la lutte aux changements climatiques © Radio-Canada

 Une recommandation dans la foulée de l’engagement des nations.

Cette recommandation de l’Association minière du Canada en vue de la mise sur pied d’un régime national de tarification du carbone rejoint celle qui avait déjà été formulée par la Banque mondiale qui, sur la base du principe du « pollueur/Payeur », avait plaidé en faveur de la mise sur pied d’un prix du carbone à grande échelle. Une stratégie de prix astronomiques dont le but est de contraindre les plus grands pollueurs de la planète à agir de leur propre initiative, pour réviser à la baisse leurs niveaux d’émission de gaz à effets de serre.

Dans le même sens, la COP 21, la Conférence de Paris sur le climat tenue du 30 novembre au 12 décembre 2015, avait abouti à la conclusion par 195 États et par l’Union européenne d’un accord sur la réduction de ces gaz de 2 degrés Celsius d’ici à 2100 par rapport à la période préindustrielle de 1861 à 1880, cela en renforçant les actions pour atteindre la cible de 1,5 degré Celsius.

Dans la déclaration du premier ministre du Canada, Justin Trudeau à la tribune de la COP 21, il était fortement question de l’engagement du pays à « faire davantage pour s’attaquer au problème mondial que représentent les changements climatiques ». L’énoncé des 5 principes édictés par le premier ministre à cette occasion souligne la nécessité d’une politique nationale contribuant au développement d’une économie à faible émission de carbone, notamment en appliquant une tarification du carbone.

La Colombie-Britannique, le Québec, l’Ontario, le Manitoba et l’Alberta sont suffisamment avancés sur cette voie. Ces provinces qui produisent plus de 80 % des émissions de gaz à effets de serre et qui regroupent 90 % de la population du Canada ont institué de nouvelles normes de tarification du carbone.

L’Association préconise aussi le soutien au développement et à l’adoption de technologies qui réduisent les émissions à travers des investissements en capital qui privilégient les partenariats entre le public et le privé, la reconnaissance de mesures précoces de certaines entreprises et provinces qui présentent déjà des plans de lutte contre les changements climatiques
L’Association préconise aussi le soutien au développement et à l’adoption de technologies qui réduisent les émissions à travers des investissements en capital qui privilégient les partenariats entre le public et le privé, la reconnaissance de mesures précoces de certaines entreprises et provinces qui présentent déjà des plans de lutte contre les changements climatiques © SaskPower

L’industrie minière veut faire partie de la solution

En plus de la tarification du carbone à grande échelle, l’industrie minière du Canada préconise le réinvestissement des revenus générés par cette tarification dans le développement des technologies vertes. L’Association souhaite également que la future politique nationale de lutte aux changements climatiques s’harmonise aux plans provinciaux qui existent déjà tout en évitant des chevauchements.

Depuis l’année 2000 où l’Association minière avait publié son premier énoncé de principes sur les changements climatiques, elle dit œuvrer avec ses membres à l’amélioration de son efficacité énergétique et à la réduction de ses gaz à effets de serre qui représentaient 1,1 % des émissions directes et indirectes au pays en 2014 pour le secteur des mines de métaux et des produits non métalliques au Canada (hors mis les secteurs du charbon et des sables bitumineux) et 0,5 % en ce qui concerne la fusion et l’affinage des métaux non ferreux (à l’exception de l’aluminium).

À travers des mesures telles que l’initiative vers le développement minier durable et la souscription à la politique du Conseil international des mines et métaux sur les changements climatiques, l’Association minière du Canada joue sa partition dans les efforts entrepris à l’échelle de la planète pour combattre les changements climatiques.

Les efforts considérables déployés par l’industrie minière canadienne depuis une vingtaine d’années en vue de réduire ses émissions et de protéger l’environnement témoignent de sa détermination à faire partie de la solution. La lutte contre les changements climatiques et l’atteinte des objectifs d’émissions nécessite un effort mondial concerté, et l’AMC et ses membres sont résolus à participer de façon constructive

Pierre Gratton, président et chef de la direction de l’AMC. 

Catégories : Environnement et vie animale, Société
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