Photo Credit: AP Photo/Tom Gannam

La Colombie-Britannique déclare l’urgence sanitaire publique

Le ministère de la Santé de cette province de l’ouest du Canada craint le décès de 800 personnes au cours des prochains mois si rien n’est fait pour stopper les surdoses et les décès causés par le fentanyl, un puissant sédatif.

Augmentation importante des surdoses d’année en année

Depuis le début de l’année 2016, 201 personnes sont mortes par overdose en Colombie-Britannique, dont 64 parce qu’elles avaient consommés du fentanyl.

En 2015, 474 personnes avaient perdu la vie à cause de surdose, soit 30 % de plus qu’en 2014, sachant que cette année-là, il y avait eu presque sept fois plus de cas qu’en 2012.

C’est la première fois au Canada qu’une telle disposition est prise dans le cadre de la loi sur la santé.

En annonçant cette mesure d’urgence, le médecin en chef de la province veut donner aux agents de la santé les moyens d’obtenir en temps réel des informations sur les surdoses constatées.

Cette collecte de données permettra aux agents de mieux connaître le lieu exact d’une surdose, le type de drogue qui a été utilisé et son mode de consommation, leur permettant de déployer des stratégies pour prévenir les doses excessives de drogue et sensibiliser les toxicomanes aux dangers qu’ils encourent.

Le fentanyl est un puissant analgésique opioïde que les victimes pensent être de l’héroïne, de la cocaïne ou de l’oxycodone au moment de leur consommation.

Volé dans les hôpitaux, où il sert à soulager la douleur chronique de patients souffrant d’un cancer, le médicament est ensuite distribué illicitement.

De son côté, le crime organisé fabrique de la poudre de fentanyl qu’elle commercialise ou qu’elle mélange à d’autres drogues interdites.

Affiches de la campagne de sensibilisation contre le fentanyl lancée par la Colombie-Britannique en 2015
Affiches de la campagne de sensibilisation contre le fentanyl lancée par la Colombie-Britannique en 2015 © knowyoursource.ca

Si toutes les provinces canadiennes sont touchées par ce fléau, certaines le sont plus que d’autres

Outre en Colombie-Britannique, le nombre de morts impliquant le fentanyl a augmenté dans les quatre plus grandes provinces du pays.

En Alberta, le nombre de décès pour lesquels ce sédatif a été détecté dans l’organisme a été multiplié par plus de 20 fois, de 2011 à 2014.

Au Québec, le chiffre a triplé, de 2009 à 2013. En Ontario, de 2011 à 2013, on recensait un décès attribuable au fentanyl environ tous les trois ou quatre jours.

RCI avec Radio-Canada

Catégories : Santé, Société
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