Les jeunes adultes autochtones éprouvent beaucoup de difficultés à s’insérer dans la vie professionnelle au Canada. Ces difficultés sont le plus souvent reliées aux situations sociales de ces jeunes âgés de 18 à 24 ans qui sont passés pour certains par les Centres de jeunesse, le milieu carcéral, qui sont aux prises avec la drogue ou qui ont vécu diverses situations de violence. Pour favoriser une meilleure insertion professionnelle au sein de ces communautés, le gouvernement du Canada investit dans les ressources destinées à leur formation.
C’est tout un défi pour les jeunes autochtones des réserves d’être adultes avec toutes les responsabilités que cela entraîne. Des recherches ont permis de documenter ce fait imputable souvent à leur passé : conséquences des régimes de pensionnat et des systèmes de protection de la jeunesse, antécédents familiaux et communautaires de suicide, abus de drogue et autres substances, pauvreté et faible niveau de scolarisation entre autres.
Les revenus des autochtones ont tendance à être inférieurs à la moyenne canadienne (18 962 $ contre 27 097 $), tout comme leur taux d’emploi est moins élevé (57 %) que celui de la population non autochtone (61, 8 %).
Étant donné le lien étroit entre la scolarité, l’emploi et le niveau de revenus des autochtones, la passerelle de réussite pour ces jeunes adultes est la formation. Malgré les améliorations observées au cours de ces dernières années en ce qui concerne la scolarisation des autochtones, malgré une volonté toujours plus accrue des jeunes autochtones de poursuivre leurs études à des niveaux élevés, le taux de scolarisation de ces peuples reste moins élevé que celui du reste de la population canadienne.
Bien que le gouvernement fédéral souhaite inverser cette tendance, il n’a pas encore investi suffisamment dans l’enseignement postsecondaire des autochtones pour que cela se fasse de façon durable. Il vient néanmoins de s’engager à mettre à disposition 1 069 938 dollars en vue de l’élargissement d’un programme de formation préalable à l’apprentissage destiné aux jeunes apprenants autochtones.
Les citoyens autochtones représentent le segment de la population canadienne qui augmente le plus rapidement et jouent un rôle important dans la prospérité économique du Canada. Le programme élargi de formation préalable à l’apprentissage de la Trade Winds to Success Training Society permettra à un plus grand nombre d’apprenants adultes autochtones d’acquérir les compétences et les connaissances nécessaires pour s’engager dans la carrière de leur choix dans les métiers de la construction.
– Navdeep Bains, ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique et ministre responsable de Diversification de l’économie de l’Ouest Canada

Historique de financement défavorable pour les étudiants autochtones
Parmi les multiples freins à la poursuite de la scolarité des jeunes autochtones au niveau postsecondaire figure en bonne place le sous-financement.
En effet, pendant plusieurs décennies, le gouvernement fédéral n’a accordé que peu de ressources au financement des études universitaires des autochtones. Étant donné que ces derniers ne veulent pas s’endetter pour payer leurs études, l’on peut comprendre que leur niveau de scolarité demeure considérablement faible par rapport à celui des non autochtones.
Depuis 1977, le gouvernement fédéral a voulu rectifier le tir en lançant plusieurs programmes et en entamant de multiples réformes pour aider les étudiants et étudiantes autochtones à poursuivre leurs études postsecondaires. Mais, comme l’a relevé l’Assemblée des Premières Nations, les ressources ne sont pas suffisantes pour combler leurs besoins. Il faut environ 545 millions de dollars pour assurer que ces apprenants autochtones ne se voient pas refuser l’accès à l’enseignement postsecondaire pour des raisons financières.

Le programme d’aide aux étudiants du niveau postsecondaire permet déjà à ceux des étudiants qui y ont accès de réaliser leur rêve et de trouver un bon emploi.
Malgré le fait que le budget du nouveau gouvernement libéral prévoit 8 millions de dollars pour les communautés autochtones, ce programme d’aide financière pour les étudiants autochtones au niveau postsecondaire a été oublié, aucune augmentation de financement n’ayant été prévue.
L’aide financière que vient d’accorder le gouvernement fédéral fait partie des initiatives concrètes qui vont aider les jeunes autochtones à poursuivre leur apprentissage dans différents métiers professionnels à l’instar de la ferronnerie, de la mécanique de chantier, de la charpenterie et de la plomberie.
Le gouvernement du Canada est conscient qu’il est parfois nécessaire de suivre un programme de formation afin de progresser dans une carrière. L’élargissement du programme de formation préalable à l’apprentissage de Trade Winds to Success Training donnera aux citoyens autochtones de l’Alberta intéressés par une formation et un emploi dans les métiers la possibilité de réaliser leur souhait.
– Randy Boissonnault, secrétaire parlementaire du ministre du Patrimoine canadien et député fédéral d’Edmonton-Centre
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