À compter de ce lundi, Statistique Canada amorce l’envoi des formulaires de recensement. Quatre ménages sur quatre recevront un questionnaire court, tandis qu’un sur quatre recevra le questionnaire long. Photo: iStock
Jour J du recensement 2016 et du retour des longs questionnaires
Si vous habitez au Canada, que vous soyez ou non résident permanent, vous allez recevoir pour mission dans les prochaines heures et les prochains jours de remplir votre formulaire de recensement expédié par notre agence nationale de la statistique.
Chaque ménage recevra un questionnaire court, tandis qu’un ménage sur quatre recevra en plus le fameux questionnaire long qui exige beaucoup plus de temps, mais dont les détails sont vitaux pour aider une foule d’organismes à prévoir l’avenir des biens et services offerts aux citoyens.
Non seulement le questionnaire long revient-il, mais aussi l’obligation légale de le remplir.
L’ancien gouvernement conservateur canadien de Stephen Harper avait, dans un geste très critiqué il y a cinq ans, remplacé le questionnaire long de notre agence canadienne de la statistique par un sondage facultatif.
Cette décision avait soulevé un tollé politique et provoqué un grand questionnement quant à la valeur des données récoltées par Statistique Canada.
Ainsi, les résultats de 2011 ne permettent pas toujours des comparaisons avec les années précédentes.
Dans l’une de ses premières décisions à son arrivée au pouvoir en novembre de l’an dernier, le gouvernement de Justin Trudeau avait donc ramené le questionnaire long obligatoire.
Le saviez-vous? Des données précieuses… – Le recensement offre un portrait statistique de la population une fois tous les cinq ans, en récoltant des informations démographiques sur chaque homme, femme et enfant vivant au pays, ainsi que sur les Canadiens vivant sur les bases militaires ou qui travaillent dans les ambassades. – Pour les budgets provinciaux, les estimations de la population dans le recensement déterminent la somme par habitant que chaque province recevra en transferts du gouvernement fédéral. – Pour les municipalités et les groupes communautaires, les détails démographiques des quartiers aident à la prise de décisions quant aux emplacements potentiels de nouvelles écoles, de routes de transit, des établissements pour personnes âgées et des services d’urgence. – Pour les entreprises, les données du recensement représentent un complément nécessaire aux grandes bases de données.
« Quelques personnes se demandent pourquoi on a besoin du recensement lorsqu’on a les bases de données », commente Jan Kestle, présidente de l’agence d’analyse statistique Environics Analytics.
« Lorsque vous combinez les données que nous pouvons récolter avec les données du recensement, vous pouvez vraiment avoir une vision plus intégrée de ce que les consommateurs veulent en matière de produits et de services, et c’est aussi vrai pour ce que les citoyens attendent du gouvernement. »
Le recensement est un processus imposant qui coûte environ 715 millions pour la période de sept ans nécessaire pour préparer, récolter, analyser et distribuer les résultats. Le coût final n’est pas connu jusqu’à deux ans après la période du recensement.
Mme Kestle croit qu’il restera des failles dans les données récoltées il y a cinq ans, mais elle affirme que le retour du questionnaire long permettra de combler plusieurs lacunes créées par l’absence du formulaire long en 2011.
RCI avec des informations de la Presse canadienne et la contribution de Marie Villeneuve, Marjorie April, Jacques Beaupré et Daniel Mathieu de Radio-Canada
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