Site du désastre nucléaire et la région radio-active environnante de Fukushima. L'initiative pourtant se poursuit encore aujourd'hui, car cinq ans après Fukushima, le Japon sert encore de multiples leçons aux responsables canadiens de la sécurité et de ceux qui sont associés de près à l'enjeu nucléaire. Photo Credit: KYODO Kyodo / Reuters
Leçons à tirer de Fukushima? Des Canadiens restent dans le noir
Après l’accident nucléaire de Fukushima, en 2011, la Commission canadienne de sûreté nucléaire, l’organisme de surveillance de l’industrie nucléaire, a d’abord tenté d’évaluer si le Canada était préparé à faire face à un tel événement.
La CCSN avait lancé un examen de toutes les grandes installations nucléaires au Canada. Elle avait alors émise une directive à l’intention de toutes les grandes installations nucléaires canadiennes, exigeant qu’elles réexaminent leurs mesures de sécurité et produisent un rapport sur la manière d’éliminer les risques.
Cet examen a confirmé que les installations canadiennes pouvaient résister à des événements externes comme les séismes et que les exploitants pouvaient y répondre.
Mais la commission a relevé de sérieuses lacunes dans les protocoles de communications et de sensibilisation du public et elle a publié un plan d’action qui tente encore aujourd’hui de corriger le tir.
Il y a deux ans, trois ans après le désastre nucléaire de Fukushima au Japon, la Commission canadienne de sûreté nucléaire proposait qu’on fournisse aux citoyens qui vivent près des centrales des médicaments préventifs pour contrer les effets de la radiation en cas d’accident.
Elle estimait que la zone de radiation est un rayon d’environ 10 kilomètres. Dans la région de Toronto (où se trouvent les centrales de Darlington et Pickering), cela représente environ 250 000 personnes.
Dans plusieurs pays, les citoyens vivant à proximité de réacteurs nucléaires disposent chez eux de comprimés qui bloquent l’entrée d’iode radioactive dans la glande thyroïde, par mesure de précaution.
Au Canada toutefois, les compagnies d’électricité qui auraient du défrayer les coûts de cette initiative ont exprimé des réserves et des inquiétudes affirmant par exemple que les Canadiens se sentiraient forcés d’accepter les médicaments.
L’automne dernier, après des négociations ardues, la Commission canadienne de sûreté nucléaire a tout simplement ordonné la distribution des médicaments qui s’est faite alors par la poste.
Le saviez-vous? Les dernières nouvelles de Fukushima ne sont pas bonnes – Cinq ans après la catastrophe du 11 mars 2011, il est toujours extrêmement difficile d’accéder à l’intérieur de la centrale nucléaire. – La radioactivité est si élevée dans certaines parties de la centrale qu’il est impossible de s’y aventurer pour retirer les masses déformées et extrêmement dangereuses des barres de combustible qui ont fondu. – Les robots chargés de localiser certains matériaux radioactifs à l’intérieur des réacteurs de la centrale de Fukushima sont « morts ». Dès que ces robots s’approchent trop près des réacteurs, la radioactivité détruit leurs circuits. – Le fameux « mur de glace » mis en place sous terre autour du site pour empêcher la contamination de l’eau du sous-sol n’est pas encore entré en service. – Les autorités ne savent toujours pas comment se débarrasser de l’eau fortement radioactive stockée dans un nombre toujours plus grand de réservoirs aux abords du site.
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