35 % des patients qui se sont présentés dans une urgence d’hôpital au Québec au cours de la dernière année ont attendu plus de cinq heures avant d’être pris en charge.
Cette proportion se situe à 15 % en Ontario, à 5 % en Allemagne et aux États-Unis, et à 2 % en Suisse.
C’est ce que révèle un rapport rendu public par le Commissaire à la santé et au bien-être du Québec sur le temps d’attente dans les salles d’urgence de la province.
Un bilan très peu enviable
Pour corriger le problème, le commissaire a émis neuf recommandations qui s’inspirent des meilleures pratiques mises en œuvre dans une vingtaine d’hôpitaux québécois qui ont de meilleurs résultats.
« L’attente à l’urgence n’est pas une fatalité. Nous avons observé plusieurs États à travers le monde qui ont remédié à la situation. Plus près de nous, un leadership s’est aussi exprimé. C’est pourquoi nous avons mis en lumière des pratiques exemplaires québécoises, applicables à court terme, afin d’outiller les décideurs pour qu’ils puissent enclencher rapidement les changements nécessaires à l’amélioration de notre performance.» Robert Salois, commissaire à la santé et au bien-être du Québec
Selon le commissaire, il est possible d’atteindre de meilleurs résultats dans les hôpitaux, sans avoir à investir de grosses sommes d’argent.

Pour la porte-parole de l’opposition en matière de santé, la solution de l’attente aux urgences se situe ailleurs.
« Elle se situe dans un soutien à domicile efficace, dans des cliniques d’infirmières praticiennes spécialisées qui vont multiplier les points d’accès. Elle se situe dans un service de garde entre les GMF pour garantir que sur un territoire donné, il y a toujours une clinique ou un GMF qui soit ouvert. » Diane Lamarre, porte-parole de l’opposition en matière de santé
Quant au Dr Alain Vadeboncoeur, le chef des urgences de l’Institut de cardiologie de Montréal, il pense que la mauvaise performance des urgences québécoises est attribuable à la charge de travail énorme du personnel médical, aux ressources en tension et à un mauvais accès aux médecins de première ligne.
«On a parmi les pires délais d’attente du monde occidental, mais les soins aux urgences sont de bonne qualité.» Dr Alain Vadeboncoeur
RCI avec Radio-Canada
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